La direction française du spécialiste de la messagerie DHL (groupe Deutsche Post) a confirmé vendredi la suppression de 285 postes et le transfert de 150 salariés vers des sites proches de leur lieu de travail, face à la baisse des volumes transportés.
Plusieurs syndicats, considérant que les transferts ne pourront pas toujours être acceptés et risquent d'aboutir à des licenciements, avaient évoqué mercredi le chiffre total de 440 suppressions de postes.
L'activité logistique de DHL n'est pas touchée par ce plan.
Quelque 225 suppressions nettes d'emplois sont programmées dans l'entité DHL Express (express aérien et messagerie, 5.200 salariés au total), compte tenu de 11 créations de postes, et 140 "transferts géographiques de proximité" sont prévus.
Dans les fonctions support de la holding et dans l'affrètement ("Freight" soit du fret routier), 60 suppressions de postes et 10 transferts ont été annoncés.
Des comités centraux d'entreprise se sont tenus de mardi à jeudi.
DHL a "un projet d'optimisation de ses activités en France afin d'adapter ses capacités à la baisse d'activité", a indiqué une porte-parole.
La CGT a déploré des "fermetures d'agences, suppressions d'emplois par centaines, transferts de postes, délocalisations à Prague, et ce n'est qu'une première étape" car "l'année 2010 sera tout aussi éprouvante avec une deuxième phase aujourd'hui au stade d'étude qui promet d'être tout autant destructrice pour l'emploi", prévoit le syndicat.
Pour FO, "cela fait trois ans que l'on est en perpétuelle restructuration et les raisons économiques du plan social nous paraissent douteuses". "On n'est pas la petite PME, on appartient à la Deutsche Post!", s'était exclamé mercredi un délégué.