La Bourse de Paris a terminé mercredi en baisse de 0,90%, repassant en dessous des 4.000 points, dans un marché prenant prétexte des résultats décevants des banques américaines et des incertitudes sur la crise de la dette en zone euro pour consolider ses gains.
L'indice vedette a cédé 35,97 points à 3.976,71 points dans un volume d'échanges de 3,93 milliards d'euros.
Après avoir clôturé mardi au-dessus des 4.000 points pour la première fois depuis fin avril 2010, le marché parisien a terminé mercredi dans le rouge dans le sillage de Wall Street.
"Les opérateurs ont été un peu déçus par les résultats des banques américaines notamment Goldman Sachs", a résumé Frédéric Aubel de chez Global Equities.
La banque d'affaires la plus célèbre de Wall Street a vu son chiffre d'affaires baisser plus que prévu sur le quatrième trimestre, malgré un bénéfice un peu supérieur aux attentes. A 17H42, le titre cédait 2,85% à 169,69 dollars à Wall Street.
Du côté des indicateurs, les mises en chantier de logements ont chuté plus que prévu en décembre aux Etats-Unis, mais les permis de construire accordés ont bondi largement plus qu'anticipé.
"Cela a peu joué sur les marchés par contre l'absence de direction nette concernant la zone euro pourrait commencer à pénaliser la Bourse", a estimé M. Aubel, soulignant que les rumeurs ne faisaient qu'attiser les craintes des opérateurs.
Dernière en date, l'Allemagne étudierait un plan de restructuration de la dette grecque, dans le cadre de la refonte du Fonds de soutien de la zone euro actuellement à l'étude, selon l'hebdomadaire allemand Die Zeit à paraître jeudi, une information formellement démentie mercredi par Berlin.
Les valeurs du luxe ont été les lanternes rouges de la cote. LVMH a reculé de 3,30% à 114,40 euros, suivi par PPR (-2,12% à 115,15 euros).
Groupe Eurotunnel (+4,96% à 7,12 euros) a enregistré l'une des plus fortes hausses du SBF 120, après un relèvement de recommandation d'Exane BNP Paribas à "surperformer" à la suite des bonnes ventes du groupe en 2010.