Le ministre du Budget, François Baroin, a réaffirmé mardi que le gouvernement espérait pour 2010 des "résultats meilleurs" que la prévision de déficit public de la France, fixée à 7,7% du produit intérieur brut (PIB).
"Nous aurons certainement des résultats meilleurs en matière de réduction de déficit (à annoncer) dans les toutes prochaines semaines", a déclaré M. Baroin lors du premier débat organisé par l'Assemblée nationale autour du rapport annuel de la Cour des comptes.
"L'exécution budgétaire de l'Etat et les remontées comptables des collectivités locales nous confortent le 7,7% indiscutablement", a encore souligné le ministre du Budget.
Mais avant de confirmer de meilleurs résultats, a poursuivi M. Baroin, "nous attendons toutes les données sur l'exécution des administrations sociales qui représentent tout de même 45% de la dépense publique".
Affirmant que "le gouvernement se donne les moyens de respecter ses engagements", M. Baroin a assuré que "nous serons à 7,7% en 2010, 6% en 2011 et 4,6% en 2012". Sous l'effet de la crise, le déficit public français avait grimpé en 2009 à 7,5% du PIB.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde avait déjà estimé à la mi-février que le déficit public de la France en 2010 serait "très certainement" meilleur que la prévision gouvernementale de 7,7% du PIB.
Répondant à la Cour des comptes, M. Baroin l'a trouvée "quelque peu pessimiste dans ses commentaires dans le respect des objectifs de déficits publics en 2011".
Dans son rapport annuel publié à la mi-février, la Cour estimait que sans nouvelles mesures, le gouvernement ne parviendrait pas à ramener son déficit public à 3% du PIB en 2013 comme il l'a promis.
"Je rassure Monsieur le ministre, nous n'avons jamais dit que les 7,7% ne seraient pas tenus" en 2010, a toutefois observé Didier Migaud, son premier président, affirmant que pour 2011 la Cour jugeait "tout à fait atteignable la prévision de déficit structurel".
Pour autant, a-t-il poursuivi, l'hypothèse de croissance pour cette année, fixée à 2% par le gouvernement et maintes fois réaffirmée, "paraît optimiste".
M. Baroin a également confirmé envisager un coup de rabot sur les niches fiscales supérieur aux 3 milliards d'euros d'ores et déjà annoncés pour 2012.
"J'ai déjà annoncé que nous travaillons sur une matrice plus élevée, quelle que soit la réduction du niveau de déficit que nous aurons fin mars ou début avril", a-t-il précisé, insistant: "il faut qu'on ait une ambition plus élevée de réduction des 3 milliards pour l'année prochaine et c'est évidemment une source d'économie".
Le gouvernement a également annoncé fin septembre un coup de rabot supplémentaire de 3 milliards par an en 2013 et 2014.