La Bourse de Paris a achevé la semaine en berne, le marché s'enfonçant dans le rouge vendredi (-1,12%) dans un environnement nerveux, en l'absence d'indicateur majeur à l'agenda.
Le CAC 40 a terminé en recul de 50,80 points à 4.491,40 points dans un volume d'échanges de 2,82 milliards d'euros. La veille, il avait perdu 0,34%.
L'indice parisien a reculé de 1,11% sur la semaine écoulée, perdant 3,14% depuis le début de l'année.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a perdu 0,95%, Londres lâchant 1,19%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a reculé de 0,98%.
"Il y a le sentiment qu'il ne faut pas beaucoup de choses pour rendre le marché anxiogène", explique à l'AFP Frédéric Rozier, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée.
La cote parisienne a marqué le pas depuis le début de la séance, reculant plus avant en cours de journée dans le sillage des cours du pétrole en baisse.
La réunion de la Banque centrale européenne, la veille, a laissé sur leur faim les investisseurs, aucune nouvelle mesure d'assouplissement monétaire n'ayant été annoncée.
"Au vu des statistiques économiques, les banques centrales européenne et américaine vont rester sur leur statu-quo. Il n'y a plus de catalyseur", analyse M. Rozier.
Dans ces conditions, "au moindre stress, le marché peut céder d'un cran. La volatilité est de retour depuis deux jours", poursuit-il.
En outre, "la saisonnalité n'aide pas. Septembre est le seul mois baissier historiquement sur les marchés", rappelle M. Rozier.
Les investisseurs digéraient en outre un chiffre mitigé outre-Rhin.
"En zone euro, la (très) mauvaise série se poursuit en Allemagne, ce qui commence à nous inquiéter", notent les experts de Mirabaud Securities Genève.
L'excédent commercial allemand s'est en effet nettement réduit en juillet par rapport à juin, sous l'effet d'une forte baisse des exportations.
Cette statistique ajoute aux inquiétudes "sur un ralentissement du principal moteur de croissance en Europe", commente dans une note Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Également à l'agenda de la journée, le déficit commercial britannique s'est quant à lui réduit en juillet par rapport à celui de juin lors du premier mois complet après le vote en faveur du Brexit.
En France, la production industrielle a reculé de 0,6% en juillet, après une baisse de 0,7% en juin.
Du côté des valeurs, Air France-KLM a gagné 3,15% à 5,24 euros, après que la direction a annoncé la présentation "début novembre" du nouveau "projet stratégique" de la compagnie fondé sur une "ambition de croissance et de productivité".
Les titres liés au secteur financier ont terminé bien orientés, à l'image de Société Générale (PA:SOGN) (+0,83% à 33,34 euros), BNP Paribas (PA:BNPP) (+0,22% à 7,93 euros) et Axa (+1,07% à 19,83 euros).
A l'inverse, les valeurs liées au secteur pétrolier ont reculé sous la pression des cours de l'or noir à la baisse, Total (PA:TOTF) lâchant 1,33% à 43,86 euros, Technip (PA:TECF) 0,98% à 52,67 euros, et ArcelorMittal (AS:ISPA) 3,09% à 5,40 euros.
Vinci a perdu 2,12% à 67,28 euros après avoir remporté en consortium un contrat de 1,3 milliard d'euros pour une autoroute en Colombie.
Air Liquide (PA:AIRP) a reculé de 1,59% à 95,62 euros après avoir finalisé la cession à Matheson Tri-gas d'actifs aux États-Unis pour satisfaire aux conditions de l'autorité américaine de la concurrence dans le cadre de l'acquisition d'Airgas.
Schneider Electric (PA:SCHN) a perdu 2,37% à 59,40 euros, ne profitant pas de la signature au Togo d'un contrat pour la vente à plusieurs pays africains de huit centrales solaires.
Devoteam (PA:DVTM) (+3,25% à 48,00 euros) a bénéficié d'un relèvement de ses objectifs annuels après avoir enregistré une "excellente performance opérationnelle" au premier semestre.
Savencia (ex-Bongrain)(-0,71% à 58,81 euros) a baissé après un recul de son résultat net de 11% à 31 millions d'euros au premier semestre.
Lanson-BCC a grimpé de 1,00% à 30,30 euros, après l'annonce d'un bénéfice de 1,7 million d'euros au premier semestre 2016, alors qu'il avait essuyé une perte de 1,3 million l'année précédente.
Rubis a bondi de 7,66% à 80,53 euros après des résultats en forte hausse au premier semestre, tirés notamment par des acquisitions.