Investing.com – Les prix du pétrole reculent en Europe ce lundi, mais les pertes devraient rester limitées. Beaucoup espèrent que les grands producteurs s’accorderont pour limiter la production et doper les prix.
A Londres, le Brent pour livraison en mai décline de 27 cents, ou 0.76%, à $35.17 le baril.
Les prix du Brent échangé à Londres ont bondi à $37.00 vendredi, leur plus haut depuis le 5 janvier, après que le ministre vénézuélien du pétrole, Eulogio Del Pino, a indiqué jeudi que quatre pays producteurs de pétrole, dont l’Arabie saoudite, la Russie et le Qatar, se rencontreront à la mi-mars pour s’entretenir sur la stabilisation du marché.
La Russie et l’Arabie saoudite ont accepté de geler leur production a son niveau de janvier, à condition que les autres pays exportateurs fassent de même. Or, l’Iran s’est montré réticent, ce qui laisse planer le doute sur le résultat de ce gel.
Le brut pour livraison en avril que le Nymex a reculé de 29 cents, ou 0.88%, à $32.49 a barrel.
Les pertes sont limitées alors qu’il semble que les foreuses aux Etats-Unis réduisent leur production. Le groupe de recherche Baker Hughes a indiqué vendredi que le nombre de foreuses en activité aux Etats-Unis avait reculé de 13 la semaine dernière pour atteindre 400, soit la dixième baisse hebdomadaire consécutive.
Une réduction du nombre de foreuses est généralement haussier pour le pétrole car il peut annoncer une baisse de la production dans le futur.
Or, les analystes ont signalé que les conditions demeurent fragiles en raison de l’excédent d’offre. Les réserves de brut aux Etats-Unis ont augmenté de 3.5 millions de barils la semaine dernière, ce qui renforce les craintes concernant l’offre excédentaire.
Les réserves à Cushing (Oklahoma) ont augmenté de 333 000 barils la semaine passée, ce qui renforce les craintes quant aux capacités de stockage du pays.
Les futures sur le pétrole ont régressé de près de 70 % depuis l’été 2014. La production mondiale de brut dépasse la demande depuis le pic d’huile de schiste aux Etats-Unis et après que l’OPEP a refusé de réduire sa production l’an dernier pour défendre sa part de marché.
L’écart entre les futures sur le Brent et ceux sur le brut WTI est de $2.68 le baril, comparé à $2.66 à la clôture vendredi.