Du haut de ses nouveaux sommets, la Bourse de New York contemple avec confiance la semaine à venir, plus calme en nouvelles économiques, toujours sûre du soutien de la banque centrale américaine et de l'embellie progressive de son économie.
Au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice vedette réunissant 30 valeurs de la Bourse de New York, a avancé de 0,64% pour finir à 15.658,36 points, un nouveau sommet historique.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a avancé de 1,07% à 1.709,67 points, également du jamais-vu.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a grimpé quant à lui de 2,12% à 3.689,59 points, un plus haut en presque 13 ans.
Le rapport sur l'emploi américain, moins encourageant que prévu sur le rythme des embauches dans le pays en juillet, a déçu, certes.
Mais "au final, nous venons tout de même de vivre une très belle semaine, avec de nouveaux records historiques et un beau chiffre rond pour le S&P 500, qui a dépassé le seuil des 1.700 points", s'est réjoui Art Hogan, de Lazard Capital Markets.
Les investisseurs "regardent au-delà de ces chiffres de l'emploi", a renchéri Michael James, de Wedbush Securities, pour qui "le marché reste porté par une dynamique haussière de fond".
Une série de bonnes nouvelles, sur la croissance, l'activité manufacturière et les embauches dans le secteur privé, accompagnée de résultats d'entreprises globalement encourageants, a donné le sourire au marché, et il en faudrait davantage, selon les experts, pour renverser la tendance.
"La semaine prochaine, on atteindra peut-être de nouveaux sommets. Il se peut aussi que le marché souffle un peu. Mais, quoi qu'il en soit, le ton du marché reste profondément positif", a estimé M. Hogan.
Le coup de pouce de la banque centrale américaine (Fed), qui a réaffirmé sans surprise cette semaine son soutien exceptionnel à la reprise américaine tant que la conjoncture économique l'imposera, est pour beaucoup dans cette confiance.
"La Fed permet à la fête de battre son plein", a résumé Lee Munson, stratège de Portfolio. La Réserve fédérale américaine devrait continuer, selon lui, à mener une politique monétaire accommodante tant que le niveau de l'inflation l'inquiète et que l'embellie économique reste hésitante.
Après avoir effrayé les marchés financiers, l'Europe semblait réémerger quant à elle comme une source potentielle de profits pour les investisseurs.
Tant dans les chiffres que dans les commentaires des dirigeants d'entreprises américaines pendant la saison des résultats, "les signaux en provenance d'Europe montrent une nette tendance à l'amélioration", a estimé M. Hogan.
Il n'en faut pas davantage, d'après M. Munson, pour estimer que désormais "le potentiel de gains" pour les investisseurs va se déplacer vers ce continent, comme vers les marchés émergents: "les marchés américains vont continuer à bien se porter, mais ils ont tant monté que je ne pense pas que ce soit là où l'on puisse espérer désormais les meilleurs rendements", a-t-il assuré.
La semaine prochaine, en dehors d'interventions de membres dirigeants de la Fed, les opérateurs de Wall Street misent sur une semaine calme en nouvelles.
Outre les résultats de Walt Disney et de 21st Century Fox mardi, de Time Warner et de Mondelez mercredi, les courtiers scruteront l'indice d'activité ISM dans les services lundi et les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage jeudi.