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Entre concurrence et privatisation, les postes de l'UE ont commencé leur mue

Publié le 01/01/2001 01:00

Alors que la France veut réformer le statut de La Poste en prévision de l'ouverture totale du marché européen en 2011, la situation des postes voisines est contrastée, certaines se préparant comme elle à cette échéance tandis que d'autres sont déjà en concurrence.

Même si les deux vont parfois de pair, il faut distinguer libéralisation et privatisation: une poste publique peut être soumise à la concurrence (c'est le cas en Suède) tout comme un groupe privé peut garder le monopole de tout ou partie de la distribution du courrier (pendant longtemps en Allemagne ou aux Pays-Bas).

Côté statut, la France fait exception car La Poste est un établissement public, tout comme le Luxembourg, où c'est une administration (et qui a obtenu un sursis de deux ans pour l'ouverture du marché).

Elle doit devenir début 2010 une société anonyme à capitaux publics, la forme juridique la plus courante pour les postes européennes.

Côté concurrence, parmi les marchés qui lui ressemblent, avec une poste gardant la mainmise, partielle ou totale, sur les courriers de moins de 50 grammes conformément aux directives européennes, on trouve l'Italie, la Belgique, l'Espagne, qui ont leurs stratégies face à la date butoir de 2011.

Poste Italiane, transformée en 1998 en société par actions à capitaux 100% publics, a supprimé 20.000 postes en quatre ans et choisi de se réorienter vers des activités comme les services financiers et la téléphonie mobile. Son métier postal n'apporte plus qu'un tiers de ses revenus contre près de 70% en 1998.

En Espagne, Correos y Telegrafos, société anonyme 100% publique depuis 2000, mise sur les nouvelles technologies pour réduire les coûts et cherche comme son homologue italienne de nouvelles sources de revenus, dans la téléphonie ou via Bancorreos, sa filiale de services financiers.

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La Poste belge, devenue en 2000 en société anonyme de droit public dont l'Etat n'a plus que 50,01%, a tenté une réforme pour économiser et se préparer à 2011: l'idée, dévoilée en septembre, était d'engager des femmes au foyer, étudiants ou retraités qui distribueraient le courrier près de leur domicile. Un projet suspendu après plusieurs jours de grève.

Dans l'UE, seuls cinq pays sont allés plus loin que le demande Bruxelles et ont ouvert totalement leur marché postal à la concurrence: la Suède dès 1993, la Finlande en 1994, la Grande-Bretagne en 2006, l'Allemagne en 2008 et les Pays-Bas en 2009.

Mais les conditions de salaires ou de couverture du territoire laissent parfois peu de chance aux nouveaux entrants, par exemple sur les marchés finlandais, anglais et allemand.

Selon l'Autorité française de régulation du secteur (Arcep), dans les pays complètement libéralisés, les concurrents n'ont capté qu'au maximum 8% du marché, visant le courrier publicitaire, international et local.

Ce qui n'a pas empêché des suppressions d'emplois et hausses de tarifs chez les opérateurs historiques, notamment en Suède ou en Allemagne.

Même dans ces marchés "ouverts", les réformes se poursuivent face à la concurrence: les postes suédoise et danoise, publiques, ont fusionné en juin pour se renforcer.

Au Royaume-Uni, où Royal Mail est depuis 2001 une société anonyme à capitaux publics, le gouvernement voulait cette année ouvrir 30% de son capital à un opérateur privé pour "moderniser" l'entreprise. Un projet repoussé devant les protestations suscitées.

Dans le rôle des prédateurs, l'allemand Deutsche Post et le néerlandais TNT, cotés en Bourse et numéro un et deux en Europe, pourraient quant à eux profiter de l'échéance de 2011 pour conquérir ces nouveaux marchés.

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