Le groupe italien Fiat a reconnu mardi dans un communiqué qu'une introduction en Bourse de Ferrari ou une cession de Magneti Marelli (composants) pourraient être des "options stratégiques" pour le groupe après sa scission.
Fiat réagissait ainsi sur demande de l'autorité boursière à la publication lundi de notes d'analystes indiquant que le groupe comptait fusionner à terme avec Chrysler après avoir introduit en Bourse sa filiale de voitures de luxe Ferrari et cédé Magneti Marelli.
Ces notes, qui ont entraîné un bond de l'action, ont été publiées après une rencontre vendredi entre les analystes et le patron de Fiat Sergio Marchionne au sujet de la scission du groupe.
Les analystes indiquaient également que Fiat pourrait éventuellement céder Alfa Romeo mais seulement à un prix très élevé. M. Marchionne avait toutefois répété la semaine dernière qu'il n'avait aucune intention de vendre Alfa alors que l'allemand Volkswagen est très intéressé.
"En référence aux informations publiées dans la presse ces derniers jours sur Magneti Marelli, Ferrari et Alfa Romeo", Fiat indique qu'"il s'agit de certaines des options stratégiques que l'opération de scission mettra à disposition du groupe".
Mais le groupe tient à préciser que "les analystes ont tiré différentes conclusions de la présentation" effectuée vendredi et que "les considérations effectuées en particulier par l'analyste de Morgan Stanley reflètent ses déductions personnelles (...) surtout en ce qui concerne de futures et hypothétiques opérations extraordinaires".
L'analyste de Morgan Stanley assurait avoir "quitté Turin avec le message clair que Fiat et Chrysler deviendront un seul groupe" et qu'une "IPO de Ferrari et potentiellement une cession de Magneti Marelli devraient intervenir avant".
Fiat va être divisé en deux à partir de janvier, les activités non automobiles comme Iveco (camions et bus) et CNH (engins agricoles et de construction) étant rassemblées au sein de Fiat Industrial.
Cette opération vise à faciliter les alliances, ce qui amène de nombreux observateurs à penser que Fiat a la volonté de fusionner à terme avec son partenaire américain Chrysler.