Le groupe Eurotunnel a annoncé vendredi être candidat, conjointement avec la SNCF, au rachat de Veolia Cargo, la filiale de fret ferroviaire de Veolia Environnement.
Il a aussi annoncé une perte de 8 millions d'euros sur le premier semestre, contre un bénéfice de 22 millions d'euros un an auparavant, en raison d'une activité perturbée par l'incendie du tunnel sous la Manche qui a eu lieu en septembre 2008.
Concernant Veolia Cargo, "nous finalisons notre offre avec la SNCF, nous pensons déposer ce soir (vendredi) une offre ferme et irrévoquable", a dit le PDG d'Eurotunnel Jacques Gounon lors d'une conférence téléphonique.
Eurotunnel est candidat au rachat des filiales françaises de Veolia Cargo (Veolia Cargo France, CFTA Cargo, Veolia Cargo Link et Socorail), activité représentant un chiffre d’affaires d’environ 50 millions d’euros en 2008.
Cette opération est conduite conjointement avec une filiale de la SNCF, candidate à la reprise des filiales allemande, néerlandaise et italienne de Veolia Cargo, précise Eurotunnel.
Veolia Environnement avait déclaré en mai étudier la vente de Veolia Cargo dans le cadre d'un plan de cession d'au moins un milliard d'euros d'actifs cette année et 3 milliards sur la période 2009-2011.
Cette filiale emploie 1.260 personnes en Europe et a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires de 188 millions d'euros.
La compagnie ferroviaire publique italienne Trenitalia avait aussi manifesté son intérêt pour un rachat de Veolia Cargo dans le cadre de sa "politique d'internationalisation".
Pour Eurotunnel, "notre ambition est de nous développer dans le fret ferroviaire, je l'ai toujours dit", parce que c'est "un secteur d'avenir", a jugé M. Gounon.
Si l'opération se réalise, Eurotunnel deviendra au travers de sa filiale spécialisée Europorte 2 "le numéro un du fret ferrovaire privé en France", selon lui.
L'achat de Veolia Cargo France serait payé "cash" et sans recours à l'emprunt, a précisé M. Gounon.
Eurotunnel a en outre annoncé une perte pour les six premiers mois de l'année, l'activité étant affectée "par les conséquences de l’incendie (de septembre dernier), ainsi que par les effets de la situation économique sur le marché transmanche".
Le résultat de l'exercice 2009 "est largement entre les mains des assureurs" et sera positif si la totalité des indemnités liées à l'incendie sont versées avant la fin de l'année, a précisé M. Gounon.