Investing.com – La paire EUR/USD reste sur de bas niveaux ce lundi matin, hésitant à se maintenir au-dessus de 1.04 après un creux à 1.0350 vendredi dernier, au plus bas depuis janvier 2017, continuant de souffrir de la hausse du Dollar.
Le contexte actuel, avec un rapide resserrement de la politique monétaire de la Fed, qui dope mécaniquement le billet vert, et une aversion au risque généralisée face à la guerre en Ukraine et le risque de récession et/ou de stagflation qui met en lumière le statut de valeur refuge du Dollar booste en effet la monnaie américaine, au détriment de l’Euro.
Parmi les événements les plus récents qui ont contribué à l’affaiblissement de la paire EUR/USD, on relèvera surtout les craintes de voir la Russie couper l’approvisionnement en gaz de l’Europe.
A ce propos, on notera que la banque Barclays (LON:BARC) a publié au cours du weekend des commentaires prudents, prévenant que la chute de l’Euro pourrait largement s’accentuer si ce risque se concrétise :
"Si la Russie ferme ses robinets de gaz (à l'Europe), nous nous attendons à ce que l'EURUSD tombe sous la parité".
La banque a par ailleurs ajouté :
"Nos économistes estiment qu'une perte totale des approvisionnements russes, combinée à un rationnement du reste, pourrait entamer le PIB de la zone euro de plus de 5 points de pourcentage sur un an".
Enfin, d’un point de vue graphique, on notera que les graphiques de long terme montrent que peu de support pourront être repérés avant la parité en cas de cassure sous le creux de janvier 2017 à 1.0340. A la hausse, un retour au-dessus de 1.06 au minimum est nécessaire pour alléger la pression baissière sur les graphiques de long terme.