La chancelière allemande Angela Merkel a estimé lundi qu'il ne restait "plus beaucoup de temps" pour arriver à un accord entre la Grèce et ses créanciers sur un renflouement du pays, à la clôture d'un sommet du G7 en Bavière.
"On n'a plus beaucoup de temps et donc, il faut travailler dur", a dit Mme Merkel lors de la conférence de presse finale du sommet. "Maintenant chaque jour compte pour réaliser ce qui reste à faire", a-t-elle ajouté.
Le dossier grec a été "un thème parmi d'autres" dans les débats des chefs d'Etats et de gouvernement, a dit Mme Merkel, et "n'a pas occupé beaucoup de place", a-t-elle assuré. Mais les non-Européens au sein de l'instance (Etats-Unis, Canada, Japon) "se sont renseignés" sur les avancées des négociations.
"Tous ceux qui étaient à la table souhaitent que la Grèce reste dans la zone euro", a affirmé la chancelière, mais le message en direction d'Athènes est que "la solidarité des Européens et du Fonds monétaire internationale exige que la Grèce prenne des mesures et fasse des propositions".
Elle a confirmé qu'elle aurait l'occasion d'en reparler directement avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras mercredi à Bruxelles, en marge d'un sommet UE-Amérique Latine.
La Grèce négocie depuis février avec la Commission européenne, le FMI et la Banque centrale européenne (BCE) pour obtenir, en échange d'engagements de réformes structurelles de son économie, le déblocage de plusieurs milliards d'euros d'aides dont elle a un besoin urgent pour faire face à des échéances de remboursement.
"L'échéance est celle de la fin de juin pour le paiement de ses obligations mais rien ne nous interdit d'aller plus vite et c'est l'intérêt de la Grèce", a estimé pour sa part le président français François Hollande après le sommet.