"Boost", le projet de compagnie à coûts réduits d'Air France-KLM, "devra se faire d'une manière ou d'une autre", a affirmé mardi le PDG d'Air France-KLM Jean-Marc Janaillac devant l'assemblée générale des actionnaires du groupe.
"J'ai confiance dans le sens des responsabilités de nos pilotes. (...) En tout état de cause, Boost devra se faire d'une manière ou d'une autre", a-t-il déclaré.
Les élus du Comité central d'entreprise d'Air France (PA:AIRF) ont voté le 10 mai à l'unanimité contre le projet "Boost", un avis consultatif avant la décision déterminante du SNPL, le premier syndicat de pilotes attendue d'ici à fin mai.
En février, à l'issue d'une consultation fortement suivie (73,8% de participation), les pilotes d'Air France avaient voté à 58,1% pour la création d'une filiale à coûts réduits.
Cette nouvelle compagnie doit permettre de créer "une structure de coût compétitive inférieure à celle d'Air France de 15 à 18%" pour rentabiliser les routes déficitaires, créer de nouveaux marchés long courrier et devenir "un laboratoire" d'innovations.
L'entreprise compte lancer la compagnie à l'automne sur moyen-courrier et à l'été 2018 sur long-courrier, avec sa propre flotte (28 avions prévus en 2020).