La Bourse de Paris s'est redressée pour terminer in extremis à l'équilibre vendredi (-0,05%), soutenue par Wall Street, au terme d'une séance à nouveau très volatile, avec un CAC 40 qui a testé à plusieurs reprises des points bas.
Le CAC 40 a clôturé à 3.430,74 points, en recul de 0,05%, dans un volume de transactions étoffé, de 6,631 milliards d'euros.
Les autres places européennes ont terminé en baisse, mais modérées: le DAX de Francfort a perdu 0,66%, le Footsie de Londres 0,20% tandis que l'Eurostoxx 50 a gagné 0,18%.
Toujours très fébrile, l'indice vedette parisien a décroché à plusieurs reprises au cours de la séance, pour "tester" le seuil technique des 3.350 points, niveau le plus bas atteint lors de la séance du 7 mai, a indiqué Guillaume Garabédian, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.
Ce jour-là, au plus fort de la panique des marchés sur les risques de contagion des difficultés de la Grèce à d'autres pays de la zone euro, le CAC 40 avait lâché 4,60% à 3.392 points.
La Bourse de Paris, qui a baissé jusqu'à plus de 2% en cours de séance vendredi, s'est finalement redressée grâce à une reprise de Wall Street.
"Le CAC 40 est revenu à peu près au niveau" d'avant l'annonce du plan d'aide européen aux pays en difficulté de la zone euro, dévoilé lors du week-end des 8 et 9 mai, note Frédéric Buzaré, responsable de la gestion actions chez Dexia AM.
"On a effacé les gains liés au rebond du 10 mai --près de 10% de hausse sur une seule séance--. Mais ce qui a été annoncé il y a 15 jours est intrinsèquement positif car ce plan vise à améliorer la gouvernance de la zone euro, et avait également pour objectif de gagner du temps" pour mettre en place les mesures en ce sens, ajoute M. Buzaré.
Le marché a par ailleurs bénéficié vendredi d'une accalmie sur l'euro/dollar.
"Depuis deux jours, l'euro se reprend", après la "dégringolade inquiétante" de par sa rapidité des jours précédents, a noté Guillaume Garabédian. "Un euro à 1,25/1,30 dollar est encourageant car c'est un niveau suffisamment bas" pour soutenir les exportations européennes, tout en évitant les inconvénients d'une monnaie trop faible (renchérissement des importations par exemple), a-t-il ajouté.
L'euro a continué de s'apprécier vendredi face au dollar, après le feu vert des députés allemands à la participation du pays au plan d'aide européen.
Les valeurs bancaires ont soutenu la cote: BNP Paribas a gagné 0,88% à 46,215 euros, Crédit Agricole 2,07% à 9,316 euros et Société Générale 1,75% à 35,235 euros. Natixis s'est appréciée de 0,56% à 3,564 euros et Dexia de 1,63% à 3,49 euros. L'assureur Axa a gagné 2% à 13,015 euros.
Les valeurs "défensives" (les moins sensibles à la conjoncture) ont en revanche subi des prises de bénéfices: Pernod Ricard a cédé 1,75% à 60,09 euros, Danone 1,37% à 40,37 euros, Rémy Cointreau 1,35% à 39,46 euros, Sanofi-Aventis 1,39% à 46,81 euros, L'Oréal 1,30% à 73,75 euros...