L'assureur crédit Coface a constaté lundi la fin de la "crise globale de crédit" et assoupli les perspectives de ses notes pour une vingtaine de pays mais prévoit une reprise "molle" et fragile dans les pays développés pour 2010.
La crise de crédit, qui aura duré deux ans, "a été la plus violente depuis 60 ans : le différentiel de la croissance mondiale entre le début et la fin de la crise a été de 6,1 points, avec de fortes disparités géographiques, l’Europe de l’Est et la Russie étant les plus touchées (respectivement 10,2 et 16,2 points)", résume dans un communiqué Coface, qui organise lundi à Paris un "Colloque risques pays" pour 2010.
"Toutefois, le mouvement de reflux des impayés signifie bien que la crise de crédit en tant que telle est terminée", poursuit l'assureur crédit. Les impayés, encore en augmentation de 19% au 1er semestre 2009, ont enregistré un déclin de 40% au second.
"Ainsi, après avoir procédé à de nombreuses vagues de déclassements de notes tout au long de la crise, Coface assouplit les perspectives des notes" de la plupart des pays industrialisés, selon le communiqué.
La note "A2" des Etats-Unis n'est ainsi plus placée sous surveillance négative, tandis que le Canada, la France, l'Allemagne, la Belgique, la Norvège, le Japon et l'Australie gardent leur note "A2" mais désormais assortie d'une surveillance positive.
Seuls le Royaume Uni, l’Italie et les "PIGS" (Portugal, Irlande, Grèce et Espagne) restent en "A3". La Grèce est en outre désormais placée sous surveillance négative.
"Si la fin de la crise de crédit se confirme, la reprise de 2010 est à haut risque dans les pays industrialisés car les bulles menacent", avertit-il toutefois, jugeant "la bulle d’endettement public particulièrement dangereuse".
Coface privilégie un scénario de "reprise molle" et "donc sans rechute de l’activité", avec une croissance mondiale de 2,7% en 2010 (1,4% dans les pays industrialisés et 5,3% dans les pays émergents).