PARIS (Reuters) - Le groupe finlandais Nokia (HE:NOKIA) a confirmé lundi ses engagements en matière d'emplois pris lors du rachat du franco-américain Alcatel-Lucent (PA:ALUA), sans pour autant renoncer au plan de suppression de près de 600 emplois annoncé au début du mois.
"Il y a un engagement très clair qui a été pris : pas de suppression d'emplois tant que l'objectif des 4.200 emplois n'est pas atteint et, chose très importante, 2.500 emplois en R&D avant la fin de l'année 2018", a déclaré lundi soir à la presse le secrétaire d'Etat à l'Economie, Benjamin Griveaux, à l'issue d'un "comité de suivi des engagements de Nokia".
Les représentants syndicaux, présents à cette réunion de plus de trois heures à laquelle assistait également le président de Nokia France Thierry Boisnon, ont de leur côté précisé que le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) serait relancé "d'ici une dizaine de jours".
Ce plan social avait été suspendu dans l'attente de cette réunion, le gouvernement estimant que les suppressions d'emplois prévues dérogeaient aux engagements pris par Nokia lors du rachat d'Alcatel-Lucent.
Le groupe finlandais s'était engagé auprès d'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, à maintenir l'emploi à 4.200 postes en France pour une période d'au moins deux ans après la finalisation du rapprochement, survenue début 2016.
Nokia s'était également engagé sur une progression des effectifs de recherche et développement (R&D), qui devaient passer de 2.000 à 2.500 personnes sur trois ans.
Les représentants syndicaux ont souligné les "avancées sur la pérennité à long terme" de l'emploi en France liées au fait que la direction a réaffirmé lors de la réunion de lundi qu'elle respecterait ses engagements.
Sur les 500 emplois supplémentaires prévus dans le domaine de la recherche et du développement, 330 embauches devraient être effectuées d'ici la fin de l'année.
Un prochain comité de suivi aura lieu à la fin du mois de novembre, a précisé Benjamin Griveaux.
(Myriam Rivet, édité par Pierre Serisier)