Stéphane Richard, directeur général de France Télécom, a averti qu'il y avait "quelque risque de déception" à l'arrivée de Free, comme 4e opérateur pour le téléphone mobile en France, interrogé dimanche au cours de l'émission Le Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.
L'arrivée de Free comme 4e opérateur sur le marché du mobile en France, à côté de France Télécom, Bouygues Telecom et SFR, sera "je l'espère bénéfique pour le consommateur", a dit M. Richard. Pour autant, "il y a quelque risque de déception", a-t-il averti tout en assurant qu'il considérait Free "comme des gens sérieux".
"Nous avons un marché déjà équipé et saturé", a-t-il ajouté, "où tout le monde a un téléphone mobile, voire deux". "C'est tout à fait différent de l'arrivée de Bouygues en 1995 dans un marché qui était encore en train de se développer avec plus de 10% de croissance par an", a-t-il rappelé.
Donc, pour Stéphane Richard, "Free va logiquement essayer de prendre les clients des autres", en "cassant les prix d'après ce qu'ils disent". "On verra", a-t-il sobrement commenté en refusant de se laisser aller à "une sorte de complexe de terreur".
Pour répondre à cette nouvelle concurrence, France Télécom va "d'abord s'appuyer sur 200.000 personnes", alors que "Free, en France, c'est 4.000 personnes", a affirmé le numéro un de France Télécom.
M. Richard compte aussi sur "la qualité du réseau" de France Télécom avec 95% de taux de couverture" et sur "les 1.200 points de vente". "Nous avons de grands atouts", a-t-il insisté "et en particulier les hommes et les femmes d'Orange".
Résumant la situation, M. Richard a asséné : "Free ne va pas arriver pour capter une croissance mais pour piquer les clients des autres". "Nous sommes modestes", a-t-il assuré, "nous nous préparons à cette arrivée".