Le dispositif de médiation du crédit aux entreprises a déjà permis de préserver près de 120.000 emplois en France, a indiqué mercredi le médiateur du crédit aux entreprises, René Ricol, estimant que le problème d'accès aux crédits des entreprises était quasiment réglé.
"On a réglé les problèmes: il y a eu 14.000 dossiers (déposés auprès de la médiation du crédit, ndlr) depuis ma nomination, et on a à peu près préservé près de 120.000 emplois", a déclaré M. Ricol sur RMC.
Sur tous les dossiers qui arrivent, "c'est deux dossiers sur trois qui sont sortis d'affaire, et pour le troisième, on trouve parfois des solutions", a assuré le médiateur.
Créée en novembre, la médiation intervient en cas de difficultés pour une entreprise à obtenir un crédit.
Interrogé sur le type de dossiers reçus à la médiation, M. Ricol a expliqué que "aujourd'hui, on constate que nous avons plus de grandes entreprises qui viennent nous voir pour des montants plus importants".
"Le plus souvent, ce sont des demandes en trésorerie et fonds de roulement et je regrette de ne pas avoir assez de dossiers pour de l'investissement", a indiqué M. Ricol.
"Il faut que les entreprises recommencent à investir, ce n'est pas parce qu"on est en crise, (...) qu'il faut s'empêcher de rêver à un futur. (...) On peut investir, on peut reprendre des parts de marché", a jugé le médiateur.
"Aujourd'hui, je ne dis pas que ce sera encore vrai dans six mois, mais nous avons réglé à peu près complètement les problèmes d'accès aux crédits pour les entreprises, (...) et ce qui est essentiel pour les six mois qui viennent c'est que les grandes entreprises jouent le jeu d'une solidarité intelligente", notamment avec leurs sous-traitants pour s'assurer que "le savoir-faire reste bien en France", a expliqué René Ricol.
"Aujourd'hui, la médiation du crédit, elle est un peu derrière nous. (...) L'accès au crédit n'est plus la priorité, le problème c'est comment on (les filières) se restructure, comment on se prépare pour être les plus forts possibles en sortie de crise. (...) Je pense qu'aujourd'hui la priorité va être de sauver d'abord les emplois, et pas les entreprises", a-t-il souligné.