Le groupe Findus, au coeur du scandale sur la viande de cheval découverte dans des plats préparés sensés être au boeuf, a déjà subi des pertes "de plus d'un million d'euros" sur sa filiale française, a indiqué jeudi le directeur général de Findus France dans un entretien à LSA.
Ce chiffre ne prend pas en compte le montant des test ADN que le groupe réalise actuellement "sur 100%" de ses produits contenant de la viande de boeuf, indique Matthieu Lambeaux.
"Notre premier objectif est de regagner cette confiance des consommateurs" et "nous ferons tout pour rassurer nos clients" explique-t-il.
En plus de l'extension de ses auto-contrôles "avec des audits internes et externes", Findus entend ainsi "reprendre le contrôle de la filière" bovine en raccourcissant sa chaîne d'approvisionnement "afin de passer de l'animal à l'abattoir puis à l'usine sans autre intermédiaire", annonce le responsable de la marque.
Le groupe de surgelés souligne également qu'avant la révélation du scandale, il était "convaincu que Comigel s'approvisionnait auprès d'une coopérative du Sud-Ouest" uniquement et non auprès d'intermédiaires et de traders, comme cela a été démontré par l'enquête.
"Nous étions sous le choc. (...) Aujourd'hui, nous voulons montrer que nous avons été trompés", déclare M. Lambeaux.
Dans cette optique, Findus devrait lancer une vaste campagne de communication ce vendredi.
"Dans cette histoire, il faut tout de même rappeler que c'est Findus, lui-même, qui a révélé l'affaire. (...) Sans Findus, on mangerait encore du cheval !", fait notamment valoir le dirigeant.
Pour autant, "nous ne pensons pas être victimes d'un désamour des consommateurs", indique-t-il soulignant que "outre les produits concernés, les autres gammes de Findus ne sont pas touchés par une baisse de la consommation".
"En revanche, on assiste à un amalgame dans l'esprit des consommateurs entre la fraude avérée et le doute qu'ils ont concernant les ingrédients qui composent les plats cuisinés", note M. Lambeaux.
"On s'attend à une déconsommation forte sur ce rayon", prévoit le dirigeant en précisant que les plats cuisinés surgelés ne représentent que 5% du chiffre d'affaires de la société.