Le marché de l'épicerie fine et des produits alimentaires haut de gamme, évalué à 5 milliards d'euros, semble avoir été épargné par la crise et devrait continuer à progresser plus rapidement que l'ensemble de la consommation, selon une étude Xerfi publiée jeudi.
En France, la demande devrait augmenter en volume de 3% par an jusqu'en 2012, contre 1% pour l'ensemble des produits alimentaires, selon cette analyse du cabinet Precepta, filiale de Xerfi.
Ces produits haut de gamme ont "échappé aux ajustements des ménages", souligne-t-on dans l'étude, en raison de la tendance au "bien manger", au regain d'intérêt pour la cuisine, au report de consommation à domicile par rapport à la restauration hors foyer.
En outre, épicerie fine et alimentaires haut de gamme sont désormais disponibles en grande surface, comme les épices Albert Menès, les foies gras et saumons Labeyrie.
La grande distribution a également développé des marques propres (MDD) haut de gamme, en faisant appel à des chefs (Alain Senderens pour Carrefour et Troisgros pour Casino), rappelle Precepta.
L'étude cite aussi Fauchon qui a lancé une gamme de produits surgelés dédiés à la grande distribution.
Conséquence, les frontières entre magasins spécialisés et hypermarchés "tendent à s'estomper".
Les spécialistes de l'épicerie fine se modernisent pour "conquérir une nouvelle clientèle, plus jeune, tout en conservant son socle d'habitués".
Cette modernisation passe par les concepts et les boutiques, à l'image de Fauchon en 2007 et de Hédiard, mais aussi par le commerce en ligne et le développement à l'étranger.