Les pays clients de l'A400M et l'avionneur européen EADS ont eu mardi à Berlin une réunion "constructive", mais qui n'a débouché sur aucune décision concrète, a indiqué mercredi un porte-parole du ministère de la Défense allemand.
La réunion a duré "environ deux heures et demie au total", et les participants sont convenus de se revoir "dans un avenir proche", mais le lieu et la date de la prochaine rencontre restent à déterminer, a-t-il ajouté.
Il s'agissait de la troisième réunion de crise pour tenter de trouver une solution sur le financement des énormes surcoûts générés par l'avion de transport militaire A400M, qui a pris trois ans de retard.
Evalué à 20 milliards d'euros au départ, le programme aurait un dépassement de 10 milliards d'euros. Le géant européen de la défense et de l'aéronautique réclame des Etats une rallonge de 5,1 milliards d'euros.
L'une des pistes étudiées serait que l'Allemagne, qui a passé la plus grosse commande avec 60 appareils, apporte une garantie d'Etat à EADS, pour lui permettre de prendre "des crédits bon marché" pour financer les surcoûts, selon la presse de mardi.
Les sept pays clients de l'A400M (Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg et Turquie) se sont donné jusqu'au 31 janvier pour décider de la répartition du surcoût, et réfléchissent aussi à demander à EADS qu'il les associe aux bénéfices tirés de la vente éventuelle de l'A400M à d'autres pays, toujours selon les médias.