La Bourse de New York a fini en légère hausse jeudi, dans un marché toujours pénalisé par la situation en Europe, en dépit de bonnes statistiques économiques aux Etats-Unis: le Dow Jones a grignoté 0,38% et le Nasdaq 0,07%.
Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a progressé de 45,33 points à 11.868,81 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,70 point à 2.541,01 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a pris 0,32% (3,93 points) à 1.215,75 points.
"Cela a été une journée très tranquille. On a eu de très bonnes statistiques aux Etats-Unis qui ont malheureusement été éclipsées par la question de savoir ce qui se passe en Europe", a résumé Mace Blicksilver, directeur du cabinet de gestion d'actifs Marblehead Asset Management.
Le sentiment des investisseurs est que "c'est la fin de l'année et qu'il ne va pas y avoir de progression" en décembre comme c'est traditionnellement le cas, a-t-il noté.
A l'image d'autres observateurs, Patrick O'Hare, de Briefing.com, se félicitait toutefois de plusieurs développements positifs comme "une vente obligataire meilleure qu'attendu en Espagne, des indices manufacturiers meilleurs qu'attendu en Chine et en Europe, des résultats meilleurs qu'attendu de la part de Fedex (...) et des données économiques meilleures qu'attendu aux Etats-Unis".
Les Etats-Unis ont enregistré au cours de la semaine du 4 au 10 décembre un nouveau recul des inscriptions au chômage, qui sont tombées à leur niveau le plus faible en un peu plus de trois ans et demi.
En outre, l'activité manufacturière de la région de New York s'accélère en décembre, pour s'installer à son niveau le plus élevé depuis le mois de mai, selon l'indice Empire State. Une même accélération a été constatée dans la région de Philadelphie (Nord-Est), l'activité manufacturière s'installant à son niveau le plus élevé depuis avril.
En Europe, l'Espagne a connu un peu de répit sur le front de la crise de la dette en parvenant jeudi à émettre 6 milliards d'euros d'obligations, soit presque le double de l'objectif fixé malgré l'incertitude qui pèse sur la zone euro et la menace des agences de notation.
Enfin, l'indice préliminaire PMI des directeurs d'achat pour décembre en Chine publié jeudi par la banque HSBC est ressorti meilleur qu'en novembre.
Du côté des valeurs, le groupe de messagerie FedEx a gagné 8,00% à 83,47 dollars, après avoir annoncé un bénéfice de 487 millions de dollars au cours du deuxième trimestre de son exercice décalé, en hausse de 76%.
FedEx a également annoncé une commande de 27 Boeing 767-300F pour renouveler à partir de 2014 sa flotte vieillissante. L'avionneur a gagné 0,96% à 70,61 dollars.
La décision de la justice brésilienne de suspendre toutes les activités de Chevron, après la fuite de brut survenue en novembre dans ses installations au large de Rio, n'a eu qu'une incidence mineure sur le titre du géant pétrolier américain qui a fini en recul de 0,86% à 99,67 dollars.
Egalement visée, l'entreprise sous-traitante Transocean a cédé 1,94% à 39,41 dollars.
Le fabricant de composants électroniques Texas Instruments (+1,68% à 28,51 dollars) a annoncé qu'il ne serait plus coté sur le New York Stock Exchange (NYSE), mais à la Bourse électronique Nasdaq à compter du 1er janvier.
Dans les valeurs financières, la banque d'investissement Morgan Stanley a abandonné 0,33% à 15,01 dollars: elle va supprimer 1.600 emplois au niveau mondial au début du premier trimestre 2012.
Les autres grandes banques américaines ont évolué en ordre dispersé: Bank Of America a avancé de 0,57% à 5,26 dollars et JPMorgan Chase de 0,79% à 31,76 dollars. A l'inverse, Citigroup a réculé de 0,52% à 25,92 dollars et Golman Sachs de 1,45% à 91,90 dollars.
Endin, la marque de prêt-à-porter et accessoires de luxe Michael Kors a fait une entrée remarquée à la Bourse de New York, son titre s'envolant de 21,00% à 24,20 dollars.
Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a avancé à 1,913% contre 1,901% mercredi soir, et celui à 30 ans à 2,926% contre 2,905%.