La direction du géant américain de l'informatique Hewlett-Packard (HP) a annoncé mercredi 27.000 suppressions d'emplois destinées à soutenir son redressement, tout en se disant déjà "prudemment optimiste" en dépit d'une nouvelle chute de ses résultats.
C'est la plus grosse vague de suppressions d'emplois chez HP depuis l'acquisition de la société de services EDS en 2008, qui avait conduit le groupe à se séparer de près de 25.000 personnes.
La directrice générale Meg Whitman, qui a pris ses fonctions en octobre, a expliqué qu'il était nécessaire de réduire de 8% les effectifs, et de prendre d'autres mesures pour baisser les coûts comme une réduction du nombre d'articles vendus et une rationalisation des chaînes logistiques, pour dégager des économies à réinvestir dans le groupe.
Le groupe compte se séparer de 9.000 employés dès cette année, et d'environ 27.000 d'ici au 31 octobre 2014, pour "dégager des économies annualisées de 3 à 3,5 milliards de dollars à la fin de l'exercice (clos fin octobre) 2014".
Pour ce qui est des résultats financiers, ils sont un peu meilleurs qu'attendu bien qu'en baisse.
Le bénéfice net s'affiche à 1,59 milliards de dollars. Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, cela revient à 98 cents, alors que les analystes n'en attendaient que 91. Le chiffre d'affaires a baissé de 3%, pour se porter à 30,69 milliards de dollars, alors que les investisseurs avaient prévu qu'il plafonnerait à 29,92 milliards de dollars.
Mme Whitman s'est dite "prudemment optimiste", relevant que la contraction des ventes d'ordinateurs au grand public avait été compensée par le marché professionnel, ce qui a tout de même permis d'accroître la part de marché de HP.
"Notre performance a commencé à se stabiliser", a-t-elle pointé, tout en notant "qu'il reste encore énormément de travail à faire", notamment pour améliorer la performance dans les imprimantes et les services.
HP sort d'une phase très turbulente, avec une annonce inattendue de virage stratégique en août dernier, mal perçue par le public et les investisseurs, qui a conduit au limogeage du précédent directeur général Léo Apotheker, resté en fonctions seulement 11 mois.