Le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,3% au 3e trimestre 2009 par rapport au trimestre précédent, a annoncé mardi l'Insee, confirmant sa première estimation publiée en novembre.
Le gouvernement table toutefois sur un recul de 2,25% sur l'ensemble de l'année, en raison de la profonde récession traversée fin 2008 et début 2009.
L'économie française a renoué avec la croissance au 2e trimestre avec, déjà, une progression du PIB de 0,3%, après un an de récession.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde avait affirmé mi-novembre espérer terminer l'année "sur les chapeaux de roues", misant sur une croissance légèrement supérieure à 0,3% pour le 4e trimestre.
Selon les prévisions de l'Institut national de la statistique (Insee) publiées le 17 décembre, cette reprise va se confirmer début 2010 mais sera "laborieuse et fragile", de l'ordre de +0,3% à +0,4% par trimestre jusqu'en milieu d'année.
Une performance "modeste" qui placerait la France "dans la moyenne des pays développés", entre ceux qui connaissent une "reprise franche" comme l'Allemagne et les Etats-Unis et ceux qui peineraient à sortir de la récession, à l'instar de l'Italie, de l'Espagne ou du Royaume-Uni, selon l'Insee.
Le gouvernement a prévenu que la situation sur le front du chômage continuerait à se dégrader pendant plusieurs mois et qu'il faudrait retrouver une croissance comprise "entre 2% et 2,5%" pour "reconstruire de l'emploi".
Pour le 3e trimestre, la croissance est notamment le fruit d'une contribution positive du commerce extérieur, les exportations augmentant plus fortement que les importations (+1,7% contre +0,4%).
Les dépenses de consommation des ménages, traditionnel moteur de la croissance française, résistent toujours mais décélèrent (+0,1% après +0,4% au 2e trimestre). En revanche, le recul de l'investissement s'amplifie (-1,4% après -1%).
Le revenu disponible brut des ménages a à nouveau progressé au 3e trimestre, de 0,8%, après son rebond de 1,1% au trimestre précédent. En raison d'une inflation très modérée --le prix des dépenses de consommation des ménages n'augmente que de 0,2%--, le pouvoir d'achat du revenu disponible brut est aussi en hausse, de 0,6% (après +1,1% au 2e trimestre).
Selon l'Insee, la masse salariale renoue avec la croissance (+0,2%) après avoir stagné au 2e trimestre et les prestations sociales progressent également (+0,4%), mais à une allure bien moins vive qu'au trimestre précédent (+3%), "marqué par le versement de primes dans le cadre du plan de relance".
Ce regain de pouvoir d'achat vient notamment nourrir l'épargne.
Le taux d'épargne poursuit ainsi sa hausse (17% après 16,7% au 2e trimestre). Hors immobilier, il progresse aussi, à 7,9% après 7,3% au trimestre précédent.