La Bourse de Paris a terminé mercredi sur une nouvelle hausse (+0,80%), la quatrième consécutive, rassurée par le nouveau plan d'austérité annoncé par Athènes et par des indicateurs macroéconomiques américains satisfaisants.
A la clôture, l'indice vedette parisien a progressé de 30,60 points pour s'inscrire à 3.842,52 points, soit confortablement au-dessus des 3.800 points. Le volume d'échanges est toutefois resté moyennement étoffé avec 3,1 milliards d'euros traités sur le CAC 40.
Même mouvement haussier sur les autres grandes places boursières européennes: à Francfort le Dax a progressé de 0,72% et le Footsie à Londres de 0,90%. L'Eurostoxx 50 a gagné 0,94% à 2.822,59 points.
En baisse ou tout juste à l'équilibre pendant la première partie de la journée, le marché s'est redressé en début d'après-midi à la faveur de statistiques américaines encourageantes: les destructions d'emplois dans le secteur privé ont continué à ralentir en février pour tomber à leur plus bas niveau depuis deux ans et l'activité dans les services s'est accélérée plus que prévu le mois dernier.
"Ces statistiques arrivent après plusieurs indicateurs la semaine dernière plutôt mitigés et ont redonné confiance au marché", a noté Frédéric Rozier, gestionnaire de fonds chez Meeschaert Gestion Privée.
La Grèce avec l'annonce de nouvelles mesures d'austérité pour réduire son déficit colossal a été également un facteur favorable pour les marchés. Depuis près de deux mois, les incertitudes sur la situation de ce pays ont fait déraper les indices boursiers et créé de fortes inquiétudes quant à la cohésion de la zone euro.
"La Grèce montre qu'elle s'attelle vraiment à réduire son déficit" et ceci est une bonne nouvelle pour les marchés qui doutaient jusqu'à présent de sa réelle volonté à s'attaquer à ce problème, a poursuivi M. Rozier. L'euro a repris des couleurs et la cohésion de l'Europe paraît renforcée ce qui est toujours salué par les marchés.
Les valeurs cycliques, sensibles à la conjoncture, étaient en hausse ce qui prouve le retour de la confiance, a souligné M. Rozier. Ainsi, les titres liés à la construction affichaient de belles performances comme Lafarge, plus forte hausse du CAC 40 (+4,15% à 50,67 euros), Ciments Français (+2,94% à 66,88 euros), Eiffage (+2,74% à 35,19 euros) et les industrielles comme ArcelorMittal également (+2,99% à 29,95 euros).
Bouygues était en hausse (+4,19% à 37,31 euros) après des résultats jugés satisfaisants et malgré des perspectives prudentes.
Bonne tenue des valeurs automobiles dopées par le salon de Genève: Renault (+1,92% à 31,64 euros) et Peugeot (+2,48% à 20,7 euros);
L'Oréal qui avait progressé la veille, suite à des rumeurs d'une montée dans son capital de Nestlé cédait du terrain mercredi soir. Après des commentaires de la famille actionnaire, indiquant qu'aucun processus n'était en cours, le titre perdait 1,26% à 78,67 euros.