La Bourse de New York a achevé en baisse une nouvelle séance hésitante jeudi, après la publication de statistiques économiques en demi-teinte aux Etats-Unis: le Dow Jones a perdu 0,72% et le Nasdaq 0,32%.
Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 76,89 points à 10.662,42 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 7,47 points à 2.327,08 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a abandonné 0,83% (9,45 points) à 1.124,83 points.
Comme la veille, les indices de la place new-yorkaise ont connu une journée de volatilité, ne s'orientant clairement en baisse que dans la dernière heure d'échanges.
"D'un point de vue économique, la journée n'a pas été si mauvaise que cela, mais apparemment, les inquiétudes vis-à-vis de la croissance persistent, c'est ce que l'on voit sur le marché", a expliqué Owen Fitzpatrick, de la Deutsche Bank.
Les investisseurs ont été confrontés à une série d'indicateurs contrastés.
L'indice composite des indicateurs économiques avancés aux Etats-Unis, censé donner une idée de l'évolution de la conjoncture dans les six mois à venir, a progressé de 0,3% en août, plus que prévu. Sur le front immobilier, les ventes de logements anciens ont rebondi de 7,6% en août, après être tombés en juillet à leur plus bas niveau depuis 1995.
Mais au niveau de l'emploi, un sujet très sensible, le nombre de nouveaux chômeurs a augmenté pour la première fois en cinq semaines, prenant les analystes à contre-pied.
En zone euro, l'indice PMI des directeurs d'achats a reculé à son plus bas niveau en sept mois, à 53,8 points. Le PIB de l'Irlande s'est en outre contracté de 1,2% au deuxième trimestre par rapport au précédent, contre toute attente.
Pour Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, "la nouvelle de mardi", c'est-à-dire la réunion de la banque centrale américaine, "reste l'information principale, avec la possibilité de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif".
La banque centrale (Fed) s'est dite prête à prendre de nouvelles mesures de ce type, qui consistent à acheter des titres sur les marchés du crédit pour soutenir l'activité grâce à de faibles taux d'intérêt.
"Le marché adore l'argent facile (disponible avec des faibles taux d'intérêt, ndlr), mais le marché déteste l'idée que l'économie se porte si mal qu'il faille plus d'argent facile", a expliqué M. Blicksilver. "Je ne sais pas si on peut encore vraiment monter: on a déjà progressé de 7 à 8% avant la réunion de la Fed."
Apple a gagné 0,41% à 288,92 dollars, atteignant un nouveau sommet après que les analystes de PiperJaffray eurent relevé leur estimation de ventes de la tablette iPad de 14,5 à 21 millions d'unités en 2011. Le groupe informatique devient la deuxième capitalisation boursière mondiale à la place du pétrolier chinois PetroChina, et derrière le pétrolier américain ExxonMobil.
Le loueur de voitures Avis Budget a chuté de 3,99% à 10,58 dollars. Il a fortement relevé son offre sur son concurrent Dollar Thrifty (+1,89% à 52,34 dollars), dépassant celle de son rival Hertz (-3?86% à 10,45 dollars).
McDonald's a cédé 0,65% à 74,64 dollars. La chaîne de restauration rapide a augmenté son dividende trimestriel de 11%.
AOL a reculé 2,27% à 23,63 dollars. Le PDG du groupe internet Tim Armstrong a prévenu qu'il entendait utiliser ses liquidités pour pouvoir le cas échéant faire des acquisitions, plutôt que pour rémunérer ses actionnaires.
Du côté des résultats de sociétés, la chaîne d'articles de maison Bed Bath & Beyond a bondi de 3,21% à 43,40 dollars après avoir relevé ses prévisions annuelles.
La chaîne de pharmacie Rite Aid, qui a essuyé des pertes, a chuté de 13,64% à 95 cents.
Sur le marché obligataire, stable, le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'est établi à 2,555% contre 2,548% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,733% contre 3,742% la veille.