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La BCE attend un engagement des Etats, Rome et Madrid excluent un sauvetage

Publié le 02/08/2012 15:15
Mis à jour le 02/08/2012 23:15

L'Espagne et l'Italie ont exclu jeudi de demander un sauvetage global de leur économie, après l'annonce par la BCE qu'elle est prête à se porter au secours de la zone euro, à condition que les Etats poursuivent leurs efforts en matière de réformes.

En l'absence de mesures concrètes, les propos du président de la Banque centrale européenne Mario Draghi ont immédiatement fait plonger les marchés, suscitant une déception à la hauteur des attentes.

Réunis à Madrid, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy et son homologue italien Mario Monti ont tous deux déclaré qu'ils allaient examiner les mesures envisagées par la BCE, passant notamment par une intervention sur le marché obligataire, mais assuré "ne pas avoir parlé" d'un éventuel plan de sauvetage pour les économies des deux pays.

Ils ont affirmé être prêts "à travailler ensemble" pour sortir la zone euro de la crise de la dette, en écho au président de la BCE qui s'était dit la semaine dernière prêt à tout faire pour sauver la zone euro.

Mais jeudi, à l'issue d'une réunion du conseil des gouverneurs de la BCE à Francfort, M. Draghi s'est borné à annoncer que la BCE "peut entreprendre des opérations sur le marché obligataire d'une taille adéquate pour atteindre son objectif", et ce face aux taux d'emprunt "inacceptables" que doivent consentir certains pays de la zone euro.

Il a aussi annoncé que son institution était prête à prendre de nouvelles mesures exceptionnelles, afin de restaurer la bonne transmission de sa politique monétaire, sans préciser lesquelles.

Les modalités de ces mesures seront présentées "au cours des prochaines semaines", a-t-il ajouté.

Les marchés ont très mal réagi: les taux d'emprunt à 10 ans de l'Espagne et de l'Italie ont grimpé à de nouveaux sommets et les places boursières ont plongé.

Pour M. Draghi, pour que la BCE agisse, il faut toutefois que les dirigeants européens s'engagent à poursuivre leurs efforts d'assainissement budgétaire et de réformes structurelles.

Des mesures qui peuvent prendre du temps, c'est pourquoi ils doivent se montrer prêts à faire intervenir les fonds de secours européens FESF et MES sur le marché obligataire, à des conditions strictes, a-t-il estimé.

Or jusqu'à présent, l'Espagne s'est refusée à faire appel au FESF, dans la crainte de se voir imposer un programme d'austérité et un contrôle strict de ses finances par ses bailleurs de fonds, à l'instar de la Grèce, l'Irlande et du Portugal.

Mariano Rajoy, qui vient d'adopter un programme d'économies de 65 milliards d'euros d'ici 2014, estime avoir consenti suffisamment d'efforts, d'autant que le chômage grimpe, à près de 25% de la population active, et que le pays est en récession.

"Nous sommes conscients que nous demandons de grands efforts à nos citoyens, mais nous savons que c'est l'unique façon de sortir" de la crise, a-t-il assuré.

M. Rajoy recevait jeudi Mario Monti, en tournée en Europe pour tenter de faire accepter à ses partenaires une intervention du FESF sur le marché obligataire, une possibilité qui est prévue mais non encore activée.

Ce mécanisme a l'aval du président français François Hollande, qui aimerait aussi que le FESF et le MES, son futur successeur, soient dotés d'une licence bancaire leur permettant d'accéder aux liquidités de la BCE. Mais le Premier ministre finlandais Jyrki Katainen lui a opposé une fin de non recevoir mercredi.

Face au manque de coordination des responsables européens, M. Draghi leur a envoyé le message coutumier de la BCE: "la politique monétaire ne peut pas tout, et surtout pas compenser le manque d'action des politiques".

Il a cependant réaffirmé l'engagement unanime des 23 membres du conseil des gouverneurs à "tout faire" pour protéger la zone euro et martelé le caractère "irréversible" de l'euro.

L'un des membres du conseil des gouverneurs s'est toutefois prononcé contre la possibilité de réactiver le programme de rachat d'obligations publiques sur le marché secondaire, adopté en mai 2010 mais à l'arrêt depuis plus de quatre mois, a déclaré son vice-président Vitor Constancio, sans dire lequel.

M. Draghi a rappelé lui que la banque centrale allemande (Buba) et son président Jens Weidmann avaient montré à maintes reprises leur opposition à ce programme.

Quant à la possibilité d'octroyer une licence bancaire au FESF ou au MES, M. Draghi l'a exclue. "Leur structure actuelle ne le permet pas", a-t-il dit.

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