La Bourse de New York a terminé en hausse vendredi, grâce à un sursaut de fin de séance qui lui a permis de résister aux chiffres de l'emploi de décembre aux Etats-Unis, moins bons qu'espéré: le Dow Jones a gagné 0,11% et le Nasdaq 0,74%.
Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a progressé de 11,33 points à 10.618,19 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 17,12 points à 2.317,17 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 est monté lui de 0,29% (3,29 points), à 1.144,98 points.
En baisse à l'ouverture, les indices de Wall Street ont remonté la pente en cours de séance, le Dow Jones ne s'installant dans le vert que dans la dernière demi-heure d'échanges. Il arrache ainsi un nouveau plus haut niveau de clôture depuis début octobre 2008.
"Les investisseurs attendaient un feu vert avec les chiffres de l'emploi pour être plus agressifs à l'achat, et résultat, le feu est plutôt orange", a commenté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
Mais "on n'est pas au moment où le marché va baisser", a-t-il ajouté.
Les statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis ont révélé que la première économie mondiale avait détruit 85.000 postes en décembre, alors que les analystes tablaient sur une destruction d'emplois nette de zéro. Mais les chiffres de novembre ont été révisés pour faire apparaître une création d'emplois (4.000), une première depuis décembre 2007.
Ces chiffres sont "décevants, mais pas si négatifs que cela", a jugé Peter Cardillo, d'Avalon Partners. "Cela ne change pas le fait que la tendance s'améliore, le marché de l'emploi reste dans la bonne direction", a-t-il ajouté.
Pour Gregori Volokhine par ailleurs, "il ne serait pas étonnant maintenant qu'on ait un plan de relance de l'emploi. Il va falloir que quelque chose se passe pour les entreprises embauchent du personnel. Personne ne veut vendre et se réveiller avec un nouveau plan de relance."
"L'autre chose, c'est qu'on arrive dans la saison des résultats, et que les comparaisons seront favorables" par rapport au dernier trimestre 2008, a ajouté l'analyste.
Le géant de l'aluminium Alcoa (+2,47% à 17,02 dollars) sera le premier groupe d'envergure à faire le point sur ses comptes lundi.
Le groupe de messagerie UPS a bondi de 4,81% à 60,17 dollars. Il a relevé ses prévisions de résultat pour le quatrième trimestre 2009 mais supprime 1.800 emplois aux Etats-Unis pour doper sa rentabilité.
Google est monté de 1,33% à 602,02 dollars. Le géant de l'internet a demandé aux autorités américaines l'autorisation de devenir un marchand d'électricité, afin de pouvoir s'approvisionner directement et de vendre en gros sur les marchés à terme de l'énergie.
Coca-Cola a lâché 1,85% à 55,15 dollars, la plus forte baisse au sein de l'indice Dow Jones, après un abaissement de recommandations des analystes de JPMorgan.
Boeing a cédé 0,96% à 61,60 dollars. L'Inde a pourtant indiqué aux autorités américaines qu'elle envisageait d'acheter 10 avions-cargo militaires C-17 du constructeur aéronautique.
Sur le marché obligataire, sans direction, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,808% contre 3,822% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans a progressé à 4,695% contre 4,689% la veille.