Les taux d'intérêt des crédits immobiliers en France se sont établis en moyenne à 3,54% en juillet contre 3,60% en juin, retrouvant ainsi pratiquement le niveau auquel ils étaient en janvier 2011, selon une étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA publiée jeudi.
"Depuis mars 2012, les taux reculent: ils ont perdu 41 points de base (0,41 point de pourcentage, ndlr) en cinq mois. Cette baisse concerne l'ensemble du marché, accompagnant une réduction significative des durées moyennes des prêts octroyés", souligne Crédit Logement, l'organe central de garantie des prêts pour le logement.
Les taux d'intérêt des crédits immobiliers avaient atteint en novembre 2010 leur plus bas niveau (3,22% en moyenne) depuis 1945.
La durée moyenne des prêts consentis s'est établie à 207 mois en juillet contre 204 mois en juin mais 215 mois en août 2011, selon Crédit Logement.
Contraintes par le nouveau cadre prudentiel dit "Bâle III", qui doit entrer en vigueur début 2013, les banques se désintéressent des crédits à long terme, qui sont pénalisés par les nouvelles règles.
Une autre étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA publiée le 24 juillet avait révélé que le montant des crédits immobiliers accordés par les banques a enregistré un très fort recul au premier semestre avec une baisse de 33,1% par rapport au semestre correspondant de 2011.
Pour le seul deuxième trimestre, le plongeon était encore plus brutal avec une baisse de 39,2% par rapport au trimestre correspondant de 2011.
En revanche, le marché a frémi en juillet avec une production en hausse de 9,7% sur un mois,
Mais cette évolution est loin d'être suffisante pour permettre aux marchés de retrouver le dynamisme qui était le leur jusqu'à l'été 2011, souligne Crédit Logement.
Pour l'ensemble de l'année 2012, les crédits immobiliers accordés par les banques devraient être compris entre 110 à 120 milliards d'euros, soit une baisse de près de 25% à 30% par rapport à 2011 (160 milliards), loin du record absolu de 2007 (170,2 milliards).
De plus, depuis mars, le coût relatif des opérations d'achat de logements remonte pour s'établir à 3,88 années de revenus en juillet car la progression de ces derniers ralentit maintenant fortement, même si le pourcentage d'acquisition croît le plus chez les clientèles les plus aisées.