Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

Note des USA: en pleine tempête, le secrétaire au Trésor reste à la barre

Publié le 07/08/2011 22:40
Mis à jour le 07/08/2011 22:45

Démocrates et républicains se rejetaient dimanche la responsabilité de l'abaissement de la note de la dette américaine, sourds au message d'unité de la Maison Blanche, dont l'artisan des réformes économiques, Timothy Geithner, a annoncé son maintien en poste.

Le secrétaire au Trésor "a fait savoir au président qu'il comptait rester à son poste", a affirmé son ministère dans un communiqué. Cette décision a été aussitôt "saluée" par Barack Obama, a dit la Maison Blanche.

Le maintien en fonctions de M. Geithner, dont la démission avait été demandée samedi par des élus républicains, pourrait constituer un gage de stabilité au moment où l'incertitude plane sur les marchés financiers, en particulier Wall Street, dont l'ouverture sera au centre des attentions lundi matin.

En attendant, la perte du "AAA" attribué par l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's a fait l'effet d'une bombe au sein de la classe politique américaine.

Le sénateur démocrate John Kerry a estimé que la dégradation était la conséquence des tentatives de blocage de certains républicains lors des débats sur le relèvement du plafond de la dette.

"C'est dégradation, c'est celle du tea party", a-t-il lancé à l'endroit du mouvement ultraconservateur. "Ce dont nous avons besoin ici à Washington, c'est d'arrêter nos empoignades", a-t-il dit sur la chaîne NBC.

Riposte immédiate, sur le même plateau, du sénateur républicain John McCain: "Je suis d'accord sur le fait que notre système souffre de dysfonctionnements, mais qui viennent en bonne partie de l'échec du président à diriger le pays".

Ces prises de bec interviennent malgré le message d'unité lancé par la Maison Blanche aux responsables politiques. Barack Obama, a dit samedi la présidence américaine, "pense qu'il est important que les élus s'unissent pour renforcer l'économie et rétablir la situation budgétaire".

Le sénateur McCain a également pris la défense de S&P face aux accusations de l'administration Obama, selon qui l'agence d'évaluation financière avait commis une "erreur" dans ses projections.

"Ne tirez pas sur le messager, a dit McCain. "Y a-t-il vraiment quelqu'un qui croie que S&P se trompe dans son évaluation de la situation budgétaire de ce pays?"

L'ancien conseiller économique du président Obama, Lawrence Summers, a estimé pour sa part qu'il était "inutile" de tomber sur le dos de l'agence d'évaluation, "même s'ils le méritent en partie" et que l'abaissement de la note américaine accentue "le risque de récession".

"Il faut plutôt se concentrer sur ce que nous pouvons faire pour aller de l'avant", a-t-il déclaré sur CNN.

Face aux critiques dont elle fait l'objet, Standard and Poor's a de nouveau justifié sa décision dimanche par la voix du président de son comité de notation des Etats, John Chambers.

"Les gens finiront par s'apercevoir que le rang des Etats-Unis en tant qu'emprunteurs n'est vraiment pas tout à fait le même que les pays que nous notons AAA", a-t-il assuré sur la chaîne ABC, où il était présenté comme étant potentiellement "la plus personne la moins aimée aux Etats-Unis".

Il a ajouté que la note des Etats-Unis ne devrait pas bouger dans l'immédiat, sauf "si l'état des finances publiques des Etats-Unis se dégrade encore ou si le blocage politique devient encore plus insoluble".

"Techniquement parlant (l'économie américaine) n'est pas sous surveillance. Nous avons une perspective négative, qui donne un cadre temporel plus long, de 6 à 24 mois", a expliqué le dirigeant de S&P.

Dans le langage de l'agence, "la perspective indique qu'il y a au moins une chance sur trois que la note soit abaissée sur cette période".

Pour Lawrence Summers, "S&P a constaté ce que les Américains ont ressenti, leur colère face aux solutions proposées par le Congrès pour régler des problèmes économiques cruciaux".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés