La SNCF perd toujours plus de terrain dans le fret au profit des opérateurs privés qui ont vu leur part de marché augmenter fortement ces derniers mois, même si le contexte économique reste difficile.
La part de marchés des nouveaux entrants dans le secteur est passé de 8,3% en décembre 2008 à 12% en mai 2009, selon les données de Réseau Ferré de France (RFF), confirmant une information des Echos.
Le secteur du fret reste très touché par la crise. L'indice de référence de RFF, les trains-kilomètres, c'est-à-dire le produit entre le nombre de trains qui circulent par la distance parcourue par ces trains, est passé de 9 millions en juin 2008 à 6,6 en mai 2009.
La SNCF a enregistré au premier semestre 2009 une baisse de 4% de son chiffre d'affaires à 11,94 milliards d'euros, plombée par la chute de ses activités de transport de marchandises et de logistique. Elle a annoncé lundi vouloir reconfigurer sa branche fret, en réduisant notamment son activité de "wagon isolé", et se lancer dans le transport de marchandises à grande vitesse. Une réunion de la commission économique du comité central d'entreprise (CCE) sur le sujet doit avoir lieu le 28 juillet.
Les lignes internationales de fret en Europe sont ouvertes à la concurrence depuis 2003, tandis que les lignes intérieures le sont en France depuis 2006.
Sept entreprises en plus de la SNCF font aujourd'hui rouler des trains dans l'Hexagone (Veolia, EuroCargoRail, Secorail, B-Cargo, Europorte 2, CFL et CFL-Cargo).