Onze des derniers 36 prêteurs privés, porteurs d'obligations de droit étranger, que la Grèce tente de convaincre de participer au plan de restructuration d'une partie de sa dette souveraine, ont persisté dans leur refus de se rallier à l'opération, a indiqué lundi le ministère des Finances.
Le ministère, dans un communiqué, a aussi donné un nouveau délai pour boucler l'opération.
Le ministère indique avoir tenu des réunions les 27 et 29 mars avec ces créanciers, détenteurs d'obligations de droit étranger d'un total d'environ 8 milliards d'euros.
A l'issue de ces rencontres, 16 ont fait part de leur accord, 11 ont refusé, tandis que sept ont ajourné leur décision. Dans le cas de deux prêteurs, le quorum des actionnaires n'a pas été atteint pour une décision, a précisé le communiqué. Pour ceux qui ont ajourné leur décision, un nouveau délai a été accordé, jusqu'au 18 avril, ajoute le texte.
Selon une source du ministère des Finances, le carré de résistants ou indécis détient au total "environ 6,4 milliards d'euros" d'obligations de droit étranger, mais les accords déjà donnés portent à 97% la participation des créanciers privés obtenue jusque là par la Grèce à l'opération.
Le pays, qui a demandé à ses partenaires européens de l'aider en ce sens, va continuer à négocier "pour obtenir la plus grande participation possible", a ajouté cette source.
Le ministère a fait cette annonce deux jours avant l'expiration d'un nouveau délai qui avait été accordé aux créanciers privés concernés, après l'achèvement de la partie essentielle de l'opération d'échange des titres, dite PSI (private sector involvement).
Cette opération a permis à la Grèce d'effacer début mars quelque 105 milliards d'euros de sa dette sur un total de 206 milliards d'euros d'obligations détenues par les créanciers privés du pays (banques, assurances et hedge funds).