La première banque britannique HSBC a accusé une chute de son bénéfice net au troisième trimestre notamment en raison d'une nouvelle provision de 800 millions de dollars liée aux enquêtes des autorités américaines sur le blanchiment d'argent sale, a-t-elle annoncé lundi.
Le bénéfice net part du groupe d'HSBC a été divisé par plus de deux sur la période à 2,498 milliards de dollars contre 5,222 milliards un an plus tôt.
Cette nouvelle provision porte le montant total mis de côté par la banque dans cette affaire à 1,5 milliard de dollars après la provision de 700 millions enregistrée au deuxième trimestre.
"Nous sommes activement engagés dans des discussions avec les autorités américaines pour essayer de parvenir à une résolution mais il n'y a pas encore eu d'accord", a déclaré le directeur général d'HSBC, Stuart Gulliver, cité dans le communiqué de la banque.
"Le montant total des pénalités financières pourrait être plus élevé, peut-être significativement plus élevé que le montant provisionné", a-t-il mis en garde.
Selon un rapport du Sénat américain, HSBC a fait prendre des risques au système financier américain en l'exposant à de possibles activités de blanchiment d'argent lié au trafic de drogue ou au financement du terrorisme dans les années 2000.
A la Bourse de Londres, les investisseurs affichaient leur inquiétude et le titre HSBC était la lanterne rouge de l'indice vedette FTSE 100. Vers 08H40 GMT, il lâchait 2,06% à 613,2 pence, dans un marché en baisse de 0,54%.
Outre cette provision de 800 millions de dollars, la banque a dû enregistrer une provision de 353 millions de dollars pour faire face aux plaintes de ses clients en Grande-Bretagne, concernant en particulier les ventes forcées d'asurances-crédit PPI ("Payment Protection Insurance").