Plus de deux tiers (67%) des Français se déclarent "inquiets et pas rassurés" quant à l'évolution de leur propre situation économique et financière pour les prochaines années, le pessimisme le plus élevé se mesurant auprès des électeurs de Marine Le Pen (81%), selon un sondage Ifop à paraître dans Sud Ouest dimanche.
La sympathie politique constitue, selon l'Ifop, un facteur de clivage très opérant. Ainsi, les électeurs de Nicolas Sarkozy au premier tour de l'élection présidentielle apparaissent comme la catégorie la moins inquiète quant à sa future situation financière (50%).
Ceux de Jean-Luc Mélenchon (65%), de François Hollande (65%) et de François Bayrou (63%) font preuve d'une défiance plus forte, en ligne avec celle de l'ensemble des Français.
Le pessimisme le plus élevé se mesure auprès des électeurs de Marine Le Pen, 81% d'entre eux déclarant être "inquiets et pas rassurés" à propos de leur situation économique et financière dans les prochaines années.
Parmi les catégories socioprofessionnelles supérieures l'inquiétude est moindre que chez l'ensemble des Français mais s'élève tout de même à 55%. A contrario, la proportion de personnes se déclarant "inquiètes et pas rassurées" culmine à 74% parmi les employés et 75% parmi les ouvriers, dont 30% se disent "très inquiets".
Une différence nette d'inquiétude est également notée entre les habitants de la région parisienne (60%), ceux des communes urbaines de province (66%) et ceux des zones rurales (72%).
Selon cette enquête réalisée du 26 au 27 avril auprès d'un échantillon de 978 personnes selon la méthode des quotas, seuls 33% des Français se disent "confiants et rassurés" et la part des interviewés ressentant une inquiétude intense (19%) est beaucoup plus élevée que celle des plus optimistes (3%).