La Bourse de Paris a clôturé en légère hausse jeudi, le CAC 40 prenant 0,59%, dans un marché peu entreprenant, mais soutenu par des statistiques économiques américaines.
L'indice vedette a gagné 19,67 points à 3.334,94 points. La veille, il avait pris 0,56%.
Le volume d'échanges a atteint 2,303 milliards d'euros, un chiffre très faible signifiant que beaucoup d'investisseurs se sont tenus à l'écart du marché.
En Europe, Londres a pris 0,57%, Francfort 1,10% et l'Eurostoxx 50 0,86%.
Le marché parisien a ouvert en légère baisse, puis a oscillé une bonne partie de la journée autour de l'équilibre, avant de grimper plus significativement dans le sillage de la Bourse de New York.
"Le marché a monté après Wall Street. Beaucoup d'intervenants ont attendu l'ouverture aux Etats-Unis pour entrer sur le marché", note un vendeur d'actions parisien.
Des deux côtés de l'Atlantique, les investisseurs ont été rassurés par plusieurs indicateurs américains, "pas si mauvais que cela et plutôt stables", selon le vendeur.
Les ventes de détail aux Etats-Unis se sont reprises en mai, progressant de 0,5% par rapport à avril, après deux mois de baisse, conformément aux attentes, bénéficiant d'une forte progression des ventes des pompes à essence (+3,6%).
"Les chiffres des dépenses des ménages pour mai publiés le 26 juin, seront probablement beaucoup moins positifs", a tempéré Rob Carnell, économiste chez ING.
De leur côté, les nouvelles inscriptions au chômage ont baissé pour la quatrième semaine consécutive aux Etats-Unis la semaine dernière, à 601.000, de manière beaucoup plus marquée que prévu.
Enfin, les entreprises américaines ont continué de déstocker en avril (-1,1% sur un mois), pour le huitième mois consécutif, mais à un rythme moins rapide qu'auparavant
"Ce sont les nouvelles macroéconomiques qui dominent en ce moment", a estimé le vendeur d'actions, pour qui "les investisseurs s'attendent à des indicateurs de bonne qualité".
Le marché se prépare notamment à la publication vendredi de la confiance des consommateurs américains mesurée par l'université du Michigan, pour juin.
Le vendeur d'actions a toutefois souligné que l'inquiétude pourrait revenir sur les marchés en cas de nouvelle propagation de la grippe porcine notamment en Chine, alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a relevé vendredi son niveau d'alerte au niveau maximal de 6, signifiant une pandémie
Valeo s'est envolé (+8,51% à 15,24 euros). Les analystes de la banque américaine Goldman Sachs ont relevé leur recommandation sur le titre de "neutre" à "achat", rapporte la maison de courtage Raymond James dans une note.
Dans la foulée, Faurecia a gagné 4,66% à 7,19 euros.
CGG Veritas a pris 6,22% à 14,27 euros. Société Générale est passé à l'achat sur le titre et a relevé son objectif de cours à 18 euros contre 11,5 euros.
En revanche, Total a perdu 0,14% à 41,55 euros, "sur des prises de bénéfices après avoir pas mal performé ces derniers jours", selon le vendeur d'actions.
Les valeurs minières sont restées vigoureuses, comme ArcelorMittal (+3,78% à 25,80 euros) et Eramet (+5,01% à 229,19 euros), profitant du retour sur les matières premières de la Chine et des pays émergents, a indiqué l'opérateur de marché.
Club Méditerranée a perdu 3,98% à 9,18 euros, le marché s'inquiétant du retard des réservations pour l'été. Par ailleurs, le groupe a déposé plainte contre Bernard Tapie pour "diffusion d'informations fausses et trompeuses et manipulation de cours". L'AMF a de son côté confirmé l'ouverture d'une enquête sur le titre depuis plusieurs semaines.
EADS a pris 1,66% à 11,36 euros. Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont déclaré qu'ils s'accordaient un délai de six mois pour décider de l'avenir du programme d'avion de transport militaire Airbus A400M, victime d'importants retards.
Carrefour a lâché 3,67% à 29,78 euros, sur des rumeurs de marché évoquant un éventuel avertissement sur résultats. Contacté par l'AFP, Carrefour n'a pas souhaité faire de commentaire.
Enfin, Eurotunnel a perdu 1,41% à 4,20 euros. Le groupe a déposé auprès de l'AMF un projet d'offre publique d'échange simplifié pour permettre aux titulaires de bons de souscriptions d'actions (BSA) de les échanger en actions gratuitement et de façon anticipée.