La Bourse de Paris a terminé en nette hausse jeudi (+1,1%), après trois séances de baisse consécutives, capitalisant sur de bonnes nouvelles économiques en Chine et en zone euro.
L'indice CAC 40 a gagné 44,03 points à 4.059,12 points. La veille, il avait reculé de 0,34%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 1,36%, Londres 0,88%. De son côté, l'Eurostoxx 50 a progressé de 1,36%.
Le marché parisien a rebondi à l'ouverture après trois séances dans le rouge, en dépit de l'absence de nouvelles fraîches sur la politique monétaire américaine. La cote a ensuite été confortée par un démarrage dans le vert à la Bourse de New York.
Les marchés avaient "pas mal baissé ces trois dernières séances en Europe", ce qui peut expliquer la reprise, souligne Waldemar Brun-Theremin, gérant chez Turgot Asset Management.
De plus, ils ont été encouragés par des indicateurs d'activité en zone euro et en Chine, même s'ils restent "anxieux" avant l'inévitable réduction des mesures de soutien de la Réserve fédérale américaine (Fed), résume Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital.
Le marché a apprécié les informations en provenance de la zone euro où l'activité du secteur privé a progressé plus vite que prévu en août. L'indice PMI qui la mesure s'est installé à son plus haut niveau en plus de deux ans.
Ces chiffres "montrent une stabilisation de la croissance, après une sortie de récession de la zone euro au deuxième trimestre", souligne Johannes Gareis, économiste chez Natixis, qui met toutefois en garde contre les risques qui persistent, comme en témoigne un PMI décevant pour la France.
De son côté, la Chine a vu sa production manufacturière se redresser légèrement en août, marquant une stabilisation après des mois de très fort ralentissement, selon la banque HSBC.
Ces informations ont occulté l'absence de détails sur l'avenir de la politique monétaire de la Fed, que les marchés espéraient trouver dans le compte-rendu de la dernière réunion de l'institution monétaire publié mercredi soir.
Plusieurs membres dirigeants de la Fed estiment qu'il faudra "bientôt" diminuer le soutien à l'économie américaine en réduisant les rachats d'actifs, même si d'autres recommandent encore d'être "patients", selon le verbatim des discussions.
Les marchés redoutent l'inflexion à venir du soutien exceptionnel apporté par la Fed à l'économie et dont ils ont largement profité.
Enfin, les indicateurs américains de l'après-midi ont peu joué sur l'évolution du CAC 40.
Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont rebondi, conformément aux attentes des analystes, et l'indice composite du Conference Board a légèrement progressé de 0,6% en juillet.
Parmi les valeurs, bioMérieux (+0,94% à 77,64 euros) a terminé en hausse après avoir reçu les autorisations nécessaires des autorités sanitaires américaines pour pouvoir commercialiser aux Etats-Unis son système Vitek MS d'identification rapide des bactéries et levures pathogènes.
Medica (+0,54% à 16,71 euros) a profité d'un relèvement de recommandation par la banque HSBC à "surpondérer", contre "neutre" auparavant.
Ubisoft a gagné 2,71% à 12,12 euros. La société a annoncé la signature d'un partenariat avec l'américain Nvidia pour améliorer le réalisme et la fluidité du graphisme de ses prochains jeux pour PC et un accord avec les studios Sony pour tirer un film de son nouveau jeu.
Les valeurs liées aux matières premières ont progressé, portées par la bonne tenue de l'activité en Chine. ArcelorMittal a pris 2,24% à 10,07 euros et Eramet 2,09% à 72,63 euros.
Le marché a également bénéficié de la hausse de valeurs bancaires comme BNP Paribas (+2,18% à 49,86 euros), Crédit Agricole (+2,28% à 8,15 euros) et Société Générale (+2,53% à 34,67 euros).