La Bourse de Paris a terminé en hausse modérée vendredi, le CAC 40 prenant 0,82%, malgré la publication aux Etats-Unis d'un indicateur attestant d'un très fort ralentissement des pertes d'emploi en mai.
L'indice vedette a gagné 27,02 points à 3.339,05 points, dans un volume d'échanges réduit de 2,815 milliards d'euros. Depuis le 1er janvier, il a avancé de 3,76%.
Sur les autres places européennes, Londres a pris 1,18% , Francfort 0,24% et l'Eurostoxx 50 0,65%.
Après une séance de consolidation où l'indice vedette a terminé stable, le marché parisien est reparti vendredi à la hausse dès son ouverture, attendant les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis pour conforter son enthousiasme.
Publiés en début d'après-midi, ces chiffres ont révélé que l'économie américaine a détruit en mai beaucoup moins d'emplois que les mois précédents.
Le nombre de destructions d'emplois est tombé à 345.000, contre 504.000 en avril. Les économistes tablaient sur 520.000 destructions d'emplois.
Des nouvelles qui ont donné un véritable coup de fouet au marché parisien qui a pris plus de 2% dans la foulée.
Malgré ce très bon chiffre, le marché s'est ensuite replié, imitant ainsi Wall Street qui est passé temporairement dans le rouge et qui semblait avoir du mal à se faire une opinion.
"C'est assez étonnant de voir un marché américain qui (est passé) dans le rouge, avec un chiffre aussi bon que ça", a commenté Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities, évoquant des rumeurs de marché qui ont couru dans l'après-midi selon lesquelles les chiffres pourraient être erronés. Une hypothèse à laquelle il ne croit pas.
"Peut-être est-ce le signe avant-coureur que le marché ne retient plus les bonnes nouvelles, qu'il n'est pas prêt à avaler tout et n'importe quoi", a-t-il avancé, estimant que le marché a besoin de reprendre son souffle après son bond entamé depuis début mars.
Sur le front des valeurs, les financières ont été bien orientées: Axa a pris 2,54% à 14,71 euros et Société Générale 2,51% à 44,69 euros.
Dans le même secteur, Dexia a fini en tête d'indice (+5,24% à 5,78 euros)
Les valeurs de la construction ont également été en hausse, à l'image de Saint Gobain (2,85% à 27,24 euros) et Lafarge (2,92% à 50,46 euros), ce dernier bénéficiant d'un relèvement de recommandation sur son titre à "acheter" contre "neutre" auparavant, par les analystes de Goldman Sachs.
ArcelorMittal n'a pas semblé réagir à l'abaissement de la note de sa dette à long terme de "BBB+" à "BBB" par l'agence de notation Standard and Poor's: le titre a fini en hausse de 4,07% à 24,95 euros.
De son côté, Total a pris 0,98% à 41,59 euros, profitant dans une faible mesure d'un poussée du pétrole au-dessus de 70 dollars.
EADS a progressé 0,34% à 11,69 euros. Sa filiale Airbus a annoncé qu'elle devançait Boeing, enregistrant 11 commandes nettes d'avions sur les cinq premiers mois de l'année, alors que son rival américain en a recensé aucun.
Le groupe boursier transatlantique NYSE Euronext a bondi de 6,20% à 21,75 euros après avoir annoncé une hausse marquée sur un an des volumes de négociations en mai sur ses marchés au comptant et dérivés aux Etats-Unis et dans une moindre mesure, en Europe.
Les défensives, peu liées à la conjoncture, ont terminé en revanche dans le rouge. Vivendi a abandonné 1,49% à 18,57 euros et France Telecom 0,96% à 15,98 euros.
Enfin, le groupe Wendel a perdu 1,39% à 30,56 euros. Lors de son assemblée générale, la société d'investissement, qui fait face à un fort endettement, a indiqué qu'elle n'envisageait aucune cession d'actifs cette année.