La Bourse de Paris a chuté mardi, le CAC 40 ayant cédé 2,63% et fini sous la barre des 3.800 points, alors que le climat général déjà tendu en raison de la situation financière de l'Irlande s'est encore alourdi avec la possibilité d'un resserrement monétaire en Chine.
L'indice parisien a abandonné 101,77 points à 3.762,47 points alors que le volume d'échanges est resté faible avec 3,593 milliards d'euros.
"Le marché tourne un peu dans le vide, il y a peu de volume d'échanges et ce sont principalement des petits investisseurs qui sont actifs", commente un analyste de la place parisienne, qui souhaite garder l'anonymat.
"Les mesures attendues en Chine ont pesé très fort sur les matières premières et l'Irlande continue d'inquiéter même si tout le monde sait que les mécanismes pour éviter une faillite sont là", ajoute-t-il.
Alors que le marché avait rebondi lundi après trois séances de baisse consécutives, laissant penser que la phase de consolidation était terminée, il a évolué toute la journée de mardi dans le rouge et accentué ses pertes une heure avant la clôture.
Les investisseurs sont toujours focalisés sur les nouvelles concernant les dettes souveraines en Europe et notamment l'Irlande.
Des discussions sont en cours entre la Commission européenne, la BCE et le FMI en vue de "résoudre les graves problèmes" des banques irlandaises, selon le commissaire aux Affaires économiques.
La situation des banques irlandaises et l'ampleur du déficit public national suscitent des inquiétudes grandissantes sur les marchés financiers, où les taux d'intérêt des emprunts d'Etat irlandais ont grimpé de manière spectaculaire. Cela fait craindre un effet de contagion au reste de l'union monétaire.
Par ailleurs, le marché craint que Pékin ne mette en place des mesures de restrictions budgétaires, ce qui pourrait brider le dynamisme de la Chine et donc peser sur la croissance mondiale.
Cette nouvelle a fortement pénalisé les valeurs liées aux matières premières: ainsi ArcelorMittal (-4,55% à 24,35 euros) et Total (-3,32% à 38,45 euros) ont fortement contribué à la baisse de l'indice vedette.
Le secteur bancaire affaibli par les craintes qui entourent les dettes des pays les plus fragiles de la zone euro a de nouveau terminé en nette baisse. Société Générale a perdu 4,50% à 40,68 euros, Crédit Agricole 4,55% à 11 euros et BNP Paribas 3,50% à 51,53 euros.