Le Bangladesh a limité les importations de lait en poudre, principalement de Fonterra, après que le géant néo-zélandais a révélé avoir découvert une bactérie pouvant causer le botulisme dans certains lots, ont indiqué les autorités mardi.
Les douanes retiennent plus de 600 tonnes de ce produit jusqu'à ce que des tests démontrent qu'il est sans danger, a indiqué un responsable du port de Chittagong.
"Des échantillons ont été envoyés pour subir des tests chimiques, nous libérerons (les produits retenus) quand les résultats confirmeront qu'il ne contiennent aucune bactérie dangereuse", a déclaré à l'AFP Mahmudul Hasan, secrétaire de l'office municipal des douanes.
La décision de retenir le lait aux frontières intervient après que, début août, le groupe coopératif Fonterra, premier exportateur de produits laitiers dans le monde, a reconnu avoir trouvé des toxines botuliques, une intoxication susceptible de provoquer la paralysie, voire la mort, dans certaines de ses marchandises.
"Nous avons demandé aux responsables des douanes de limiter la livraison de ces produits dans l'attente de tests chimiques car c'est une question de santé publique", a dit le secrétaire au Commerce Mahbub Ahmed à l'AFP.
Cette crainte d'une contamination a entraîné une interruption des importations laitières de Fonterra dans plusieurs pays, dont la Chine.
Un tribunal du Sri Lanka a levé vendredi l'interdiction faite au groupe de vendre ses produits dans ce pays.
Fonterra avait auparavant rappelé deux lots de lait en poudre sur ordre des autorités srilankaises après des allégations selon lesquelles ils contenaient des traces du produit chimique DCD.
Le dicyandiamide ou DCD est un fertilisant lent utilisé en agriculture qui aide à la croissance des pâturages.
Selon Fonterra, il n'y a pas de contamination de ses produits et les tests effectués par les autorités srilankaises sont erronés.
Depuis juillet 2012, le Bangladesh a importé environ 21.000 tonnes de lait en poudre, principalement de Fonterra, selon des responsables.
Cette crainte d'une contamination a terni l'image "propre, verte" de l'industrie alimentaire néo-zélandaise et menace le secteur laitier qui représente un quart des exportations du pays.
Si aucun bébé n'est tombé malade, le groupe a été accusé de ne pas bien gérer la situation en informant trop lentement et publiant des données incomplètes quand elle a été connue.
Un haut responsable du groupe a démissionné à la suite de cette affaire.