Le Royaume-Uni n'est pas près de rejoindre la zone euro, même si cela reste officiellement un objectif à long terme, a reconnu mardi le ministre britannique du Commerce, Peter Mandelson, numéro deux du gouvernement et fervent partisan de la monnaie unique européenne.
"Je crains que cela ne prenne des années et beaucoup plus longtemps que je ne le souhaiterais (...) Les chances que nous adoptions prochainement la monnaie unique sont minces", a déclaré Lord Mandelson devant des journalistes au Parlement.
Ces déclarations sont susceptibles de raviver les anciennes querelles sur l'euro au sein du parti travailliste et les critiques de l'opposition conservatrice, qui accuse régulièrement M. Mandelson, ancien commissaire européen, de faire passer les intérêts de Bruxelles avant ceux de Westminster.
En écho à ces propos, Downing Street a tenu à rappeler que sa position vis-à-vis de l'euro n'avait pas changé.
En adoptant le Traité de Maastricht, le Royaume-Uni s'était engagé à adopter l'euro lorsque les conditions économiques seraient réunies, ce qui reste l'objectif officiel du gouvernement.
Mais un porte-parole du Premier ministre a rappelé que les "cinq tests économiques" mis en place par Gordon Brown en 1997 lorsqu'il était ministre des Finances n'étaient pas remplis, comme l'avait conclu un rapport officiel datant de 2003, qui, depuis, n'a jamais été réactualisé.
j