L'Espagne a réduit son déficit budgétaire au premier semestre par rapport à l'an dernier, à 3,81% du PIB, mais atteint déjà la limite fixée pour fin 2013, selon les chiffres diffusés par le ministère du Budget.
"Sur les six premiers mois de l'année, le déficit de l'Etat atteint 3,81% du PIB contre 4,15% l'an dernier", souligne le ministère dans un communiqué.
La quatrième économie de la zone euro s'est engagée à atteindre un déficit public de 6,5% du PIB fin 2013, dont 3,8% pour l'Etat central, 1,3% pour les régions et 1,4% pour la Sécurité sociale.
Le déficit de l'Etat central atteint, fin juin, 40 milliards d'euros, selon un communiqué du ministère publié mardi. Il traduit notamment la hausse des intérêts de la dette publique (88,2% du PIB au premier trimestre), qui s'élèvent à 13,9 milliards, soit 14,4% de plus qu'il y a un an.
Sans ces intérêts, le déficit aurait été de 26 milliards d'euros, soit 2,48% du PIB.
Ces chiffres montrent que "l'économie espagnole est à un point d'inflexion, et qu'à partir de maintenant nous commençons un chemin différent vers la reprise de l'activité économique, le renforcement de notre croissance économique et la création d'emplois le plus tôt possible", s'est félicité le ministre du Budget Cristobal Montoro, dans un communiqué.
Selon les analystes de BBVA Research, le déficit atteint fin juin "est un chiffre positif et si cette diminution se poursuit le reste de l'année, l'objectif de déficit devrait être rempli". Mais ils mettent aussi en garde contre certains risques, notamment la hausse des intérêts de la dette.
Le pays, plongé en récession depuis deux ans, a enregistré une baisse du PIB de 0,1% au deuxième trimestre, selon les chiffres officiels provisoire publiés mardi. La Banque d'Espagne et le gouvernement tablent sur un retour au vert au troisième trimestre.