L'euro faisait une pointe face au dollar jeudi en fin d'échanges européens et touchait un plus haut depuis début juin, le dollar pâtissant paradoxalement d'une envolée de Wall Street qui incitait les investisseurs à délaisser cette monnaie refuge.
Vers 16H45 GMT, l'euro s'échangeait à 1,4254 dollar contre 1,4219 dollar mercredi vers 21H00 GMT, après avoir touché un plus haut depuis le 3 juin à 1,4291 dollar.
Paradoxalement, le dollar était victime d'un mouvement d'euphorie de la bourse américaine, incitant les investisseurs à quitter cette devise refuge au bénéfice de l'euro, une monnaie jugée plus risquée.
Le Dow Jones, indice phare de la Bourse de New York, est repassé jeudi au-dessus de la barre des 9.000 points, son plus haut niveau depuis le début janvier, dopé par des résultats de sociétés américaines meilleurs que prévu.
Des chiffres indiquant un nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis conforme aux attentes ont nui aussi à la monnaie américaine, favorisant l'euro, la livre sterling, le dollar canadien, néo-zélandais et australien.
Ces chiffres ont été suivis de ceux des reventes de logements anciens aux Etats-Unis qui ont augmenté plus que prévu en juin, de 3,6% par rapport à mai, alimentant les espoirs de voir le marché immobilier repartir après plus de deux ans de crise.
"Les ventes de maison anciennes ont été meilleures que ce qu'attendait le marché et les prix des obligations (qui reflète l'aversion au risque, ndlr) ont chuté directement après la publication", observait Sireen Hajj, de Calyon.
Les autres valeurs-refuges, yen, franc suisse et dollar, ont fléchi dans la foulée.
Autre annonce incitant les cambistes à prendre des risques et acheter des euros, la Banque du Canada a estimé jeudi que l'économie canadienne était en train de sortir de sa pire récession depuis 1991 et que la croissance serait de retour dès ce troisième trimestre, plutôt qu'au quatrième comme initialement prévu.