L'inflation a continué de ralentir en avril en Allemagne, affichant une hausse de 2% sur un an contre 2,1% en mars et 2,3% en février, selon un chiffre provisoire publié jeudi par l'Office fédéral des statistiques Destatis.
Ce chiffre avait été largement pronostiqué par les analystes. "C'est le plus bas niveau (affiché) depuis janvier 2011", ont souligné ceux de Commerzbank.
Pour Christian Schulz de la banque Berenberg, "malgré une économie en bonne santé et les bas taux d'intérêt de la BCE, une menace inflationniste n'est pas perceptible dans les prix à la consommation". En revanche, il juge plus probable une pression sur les prix sur les marchés d'actifs et notamment l'immobilier où il voit "des bulles" dans quelques poches de ce secteur.
Par rapport à mars 2012, la hausse des prix à la consommation s'élève à 0,1%, toujours selon un chiffre provisoire, a ajouté Destatis.
L'office note que les prix de l'énergie, qui tirent depuis des mois l'inflation en zone euro, ont évolué de manière contrastée. "Alors que le prix du pétrole a reculé une nouvelle fois sur un mois, le prix du carburant a augmenté pour le quatrième mois consécutif.
Pour Annalisa Piazza, du courtier Newedge, les données publiées par Destatis confirment "la tendance à la baisse de l'inflation dans l'Union monétaire européenne, bien qu'à un rythme plus lent qu'attendu", l'impact des prix de l'énergie se faisant finalement sentir sur les composants les plus volatiles de cet indicateur.
Une raison pour laquelle l'inflation en zone euro devrait, selon elle, rester au-dessus de 2% toute l'année, soit au-dessus du seuil de 2% que se doit de faire respecter la BCE à moyen terme.
Le chiffre provisoire de l'inflation allemande est calculé sur la base des statistiques fournies par six des 16 Länder allemands. Le chiffre définitif sera publié le 11 mai.