Black Friday c’est Maintenant ! Ne passez pas à côté 60 % DE REDUCTION InvestingProPROFITER DES SOLDES

Longuet reconnait que l'avenir du Rafale dépend des seules commandes françaises

Publié le 07/12/2011 14:40
Mis à jour le 07/12/2011 17:30

Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a brisé un tabou en reconnaissant mercredi que l'avenir du Rafale dépendait des seules commandes françaises, Dassault n'étant à ce jour jamais parvenu à l'exporter.

Interrogé lors de "Questions d'Info" LCP/France Info/Le Monde/AFP, M. Longuet a déclaré que "si Dassault ne vend pas son appareil à l'étranger, la chaîne sera arrêtée et les appareils seront naturellement entretenus".

L'arrêt de la production ne serait décidé qu'une fois que l'armée française aurait eu livraison de tous les appareils commandés.

"En tout état de cause, la production destinée à l'Armée française ne s'arrêtera pas avant l'horizon de 2030", a précisé le ministre à l'AFP. "Les livraisons aux armées se poursuivront, très substantiellement, au delà de 2020. Parallèlement, l'avion fera l'objet d'évolutions entre 2020 et 2030", a-t-il dit.

Jamais, un ministre de la Défense n'a énoncé aussi clairement les éléments du dossier Rafale, ses précédesseurs se montrant peu loquaces sur les efforts consentis par l'Etat, comme une anticipation de commandes, pour maintenir la chaîne de production de l'appareil.

Le Rafale, qui équipe l'aviation française depuis 1998, n'a encore jamais été vendu à l'exportation. Fin 2010, le ministère de la Défense avait décidé d'acheter onze appareils supplémentaires d'ici 2013, par rapport à ce qui était prévu, pour faire tourner les chaînes de montage.

"Le message est clair : Dassault ne construit pas des Rafale pour les stocker. S'il n'y a pas d'export, les chaînes se limiteront aux commandes françaises, soit à ce jour 200 appareils", au-delà de la centaine déjà livrés, a souligné auprès de l'AFP¨une source gouvernementale.

Dassault est engagé dans des négociations difficiles pour tenter de vendre le Rafale au Brésil (36 appareils), à l'Inde (126) ou aux Emirats arabes unis (60).

Le coût de l'appareil, qui a été utilisé avec succès par l'armée française cette année durant les opérations en Libye contre les forces du colonel Kadhafi, est le principal obstacle à l'exportation. Fin novembre, la Suisse a ainsi opté pour le Gripen NG du Suédois Saab pour des raisons économiques.

Outre le Gripen NG, le Rafale est notamment en concurrence à l'international avec le Super Hornet de l'américain Boeing (Brésil) et l'Eurofighter du consortium européen EADS (Inde).

Pour "un appareil quel qu'il soit, l'achat représente un tiers et la vie représente les deux tiers. Donc pour l'industrie aéronautique et pour les responsabilités de l'armée de l'air, il faut savoir que pour un Rafale, sur sa durée de vie d'une quarantaine d'années, on paiera deux fois le prix. Donc, l'industrie sera servie", a souligné M. Longuet.

Selon Dassault Aviation, le ministère de la Défense a passé commandes fermes pour 180 Rafale. Le 100e appareil lui a été livré en juillet.

Le Rafale est toutefois appelé à remplacer sept types d'avions des armées françaises et le Livre blanc de la défense de 2008 prévoit à terme la livraison de 286 appareils aux armées.

"Au rythme de 11 par an, cela fait encore sept ans de production pour la commande ferme. Or, la cible totale est 286 avions. Donc il y a encore 17 ans de production", a souligné Olivier Zajec, directeur adjoint du cabinet de conseil en stratégie CEIS, interrogé par l'AFP. Selon lui, il est exclu que l'armée de l'air française réduise sa "cible" et achète un autre type d'avion de combat.

Interrogé sur les raisons pour lesquelles Dassault ne parvient pas à exporter le Rafale, M. Longuet a souligné que cet appareil était "plus cher que l'avion américain" qui est "amorti sur des séries beaucoup plus longues".

"En revanche, pour les missions de haute gamme à forte valeur militaire, le Rafale est incontestablement bien placé", a-t-il souligné.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés