Black Friday c’est Maintenant ! Ne passez pas à côté 60 % DE REDUCTION InvestingProPROFITER DES SOLDES

Lufthansa, un géant aérien qui cherche sa route

Publié le 28/04/2012 16:00

Suppression de milliers de postes à l'étude, tentation d'imiter le modèle "low-cost" en Europe, abandon envisagé de la classe affaires sur certains vols: en panne de rentabilité, Lufthansa essaie de s'inventer un nouveau modèle d'activité.

Depuis l'annonce en février d'un plan d'économies de 1,5 milliard d'euros d'ici 2014, des informations fuitent dans la presse allemande sur les moyens -souvent draconiens- pour y parvenir, sans être formellement démenties par le premier groupe aérien européen.

Vendredi un porte-parole a confirmé que le groupe songeait à rapprocher ses filiales allemandes Germanwings et Eurowings "pour s'adapter à la concurrence" sur le marché européen. En clair: être en mesure de chasser sur les terres des compagnies low-cost Ryanair ou Easyjet.

Le groupe a déjà commencé cette année à confier ses vols européens depuis Stuttgart (sud-ouest) à Germanwings -dont les frais opérationnels sont largement inférieurs à ceux de la maison mère, notamment en raison de coûts inférieurs du personnel de cabine. Cette solution doit être imitée dans d'autres aéroports régionaux allemands.

Lufthansa caresse aussi le projet de recourir à des intérimaires pour son personnel de cabine à son nouvel aéroport de Berlin qui va ouvrir en juin. Un plan que les syndicats tentent de contester en justice.

Jeudi, le quotidien Bild a publié une information qui a fait l'effet d'une bombe: Lufthansa songerait à supprimer la moitié environ de ses 6.000 emplois administratifs -services financiers, gestion du personnel et des réservations- dont 1.500 à son siège de Francfort (ouest).

Le groupe n'a pas confirmé les chiffres mais a rappelé que des suppressions d'emplois seraient probablement "inévitables" pour rester compétitif.

Immense pression des coûts

La crise de rentabilité est sérieuse: l'an dernier alors que le chiffre d'affaires a augmenté de 8,3% à 28,7 milliards d'euros, la marge d'exploitation dans l'activité passagers est tombée à 2,1% (contre 4% en 2010) et le groupe a même accusé une perte nette de 13 millions d'euros.

Lufthansa a certes commencé à faire le ménage, en se débarrassant par exemple de sa filiale britannique en difficulté BMI, revendue au holding IAG de British Airways et Iberia, et a imposé aux forceps une restructuration chez une autre filiale à la peine, Austrian Airlines.

Mais le groupe est aussi en plein doute sur le segment des vols intercontinentaux, avec la concurrence croissante des compagnies du Golfe. Il a dû récemment fermer trois lignes vers l'Asie et envisage de supprimer sa classe affaires sur certains vols.

"Lufthansa est sous une immense pression des coûts parce qu'en plus de la concurrence des compagnies low-cost et de la concurrence des compagnies arabes il y a les prix élevés du pétrole", constate Frank Skodzic, analyste chez Commerzbank, qui juge les efforts de restructuration "nécessaires".

Les représentants du personnel de Lufthansa sont conscients de la situation difficile de leur employeur mais redoutent, à l'instar du syndicat du personnel de bord UFO, une perte de la qualité qui a longtemps fait la force du groupe. Et ils ne sont pas prêts à accepter des efforts supplémentaires sans contrepartie.

Pour ne rien arranger à ses affaires, Lufthansa a annoncé cette semaine le départ de son directeur financier Stephan Gemkow, appelé à diriger le puissant holding familial allemand Haniel. Son successeur n'est pas encore connu.

Le groupe est attendu au tournant dans les jours qui viennent, avec la publication de ses résultats trimestriels jeudi, qui s'annoncent négatifs, et son assemblée générale ordinaire le 8 mai.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés