Vendredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne progressait d'environ 0,30% face à ses principales contreparties, à commencer par le billet vert, en s'échangeant 1,0608 dollar. L'euro prenait aussi 0,58% contre le yen à 122,43.
Que retenir de la réunion de la BCE de la veille ? Pas grand-chose de neuf, selon Saxo Banque, même si l'euro en a profité : aucune surprise. Les taux sont restés inchangés et Mario Draghi s'est efforcé d'atténuer la pression existante en faveur de la mise en oeuvre prochaine de mesures de sortie en soulignant, à juste titre, qu'il n'y a toujours pas de signe de redressement de l'inflation sous-jacente (hors énergie et aliments). Il a également essayé au maximum de montrer que les membres du conseil des gouverneurs agissent en bonne entente, commentent les spécialistes ce matin.
Par ailleurs, le rapport mensuel sur l'emploi américain que publiera tout à l'heure le Bureau of Labor Statistics (BLS) est attendu avec confiance : après 227.000 créations de postes non agricoles en janvier, le dernier consensus disponible table sur 200.000 en février, pour un taux de chômage de 4,7%, après 4,8%.
Mais l'enquête réalisée par l'institut privé ADP, qui mesure à peu près la même chose que le BLS avec 24 heures d'avance, témoignait de près de 300.000 créations de postes. En tendance, les deux enquêtes tendent à converger.
'Un net rebond des embauches des entreprises, avant même que le Congrès n'annonce des mesures de relance (promises par l'administration Trump, ndlr), serait un problème pour le scénario économique dominant à Wall Street', prévient toutefois Aurel BGC.
En effet, depuis dix jours, les cambistes anticipent une hausse supplémentaire de ses taux par la Fed dès la semaine prochaine (le 15 mars), deux autres devant suivre dans l'année, selon le scénario central. Si le marché du travail se tend plus rapidement que prévu, la Fed pourrait accélérer encore la cadence, ce qui compliquerait en proportion le financement de l'économie.
Quant à l'agenda statistique de la matinée, les cambistes ont pris connaissance d'une baisse de 0,3% de la production industrielle française au mois de janvier, tandis que l'excédent commercial allemand a légèrement augmenté à 18,5 milliards d'euros.
Au Royaume-Uni, le déficit commercial est resté stable à deux milliards de livres en janvier, tandis que la production industrielle a baissé de 0,4%, sous le poids essentiellement d'une réduction de 0,9% de la production manufacturière proprement dite.
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