Le groupe Michelin va construire une nouvelle usine pour des pneus de voiture au Brésil, dont la production débutera en 2013, "pour quelques centaines de millions de dollars", a déclaré samedi le patron du groupe Michel Rollier dans La Tribune.
L'usine sera située à Resende, près de Rio de Janeiro, précise M. Rollier dans le quotidien, ajoutant que cette nouvelle usine permettrait au groupe de "tripler ses capacités locales", sans donner plus de précisions.
"Notre première priorité, c'est la Chine et l'Inde", déclare-t-il par ailleurs dans La Tribune, annonçant notamment "un projet d'investissement de 800 millions de dollars" pour l'une de ses usines chinoises.
Le groupe avait déjà annoncé lundi la construction d'une usine en Inde pour 867 millions de dollars (environ 579 millions d'euros).
Michel Rollier a par ailleurs estimé samedi sur France Info que la croissance pour son groupe se trouvait désormais "en Chine, en Inde, au Brésil" et que les pays occidentaux ne connaîtraient "plus beaucoup de croissance".
"Il est toujours un peu triste de voir la croissance échapper à nos pays", a-t-il poursuivi. "Nous faisons tout pour rendre nos usines, françaises en particulier, extrêmement productives. J'ai une obsession, c'est qu'elles puissent être compétitives face aux nouveaux concurrents", a-t-il assuré.
Interrogé par ailleurs sur la promesse faite de "zéro licenciement" au moment de la présentation du plan social qui touche le groupe en France, M. Rollier a jugé qu'il était "trop tôt" pour savoir si cette promesse pouvait être tenue.
"La période pendant laquelle les salariés pouvaient s'exprimer n'est pas encore terminée. Nous ferons tout de notre côté pour éviter" des licenciements, a-t-il assuré.
Le plan de restructuration annoncé mi-juin porte sur la suppression de 1.093 postes dès 2010 en France.
Egalement interrogé sur l'éventualité de voir Michelin redevenir fournisseur du championnat du monde de Formule 1 après le retrait de son concurrent Bridgestone, M. Rollier a également jugé qu'il était "trop tôt" pour en parler.
"Bien entendu, il y a beaucoup de salariés de Michelin qui le souhaiteraient, mais c'est un problème assez complexe", a-t-il estimé.