Les pays les plus riches de la planète devraient moins s'endetter sur les marchés en 2014, puisque leurs besoins vont diminuer, selon une étude publiée vendredi par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Les pays membres de l'OCDE vont voir leurs besoins d'emprunts nets (c'est-à-dire après les remboursements de dettes arrivant à échéance) diminuer à 1.500 milliards de dollars en 2014, contre 2.000 milliards en 2013.
Il s'agit du niveau d'emprunts nets le plus faible depuis 2007.
Cette baisse est notamment le résultat d'une politique budgétaire plus rigoureuse dans nombre de pays et de la réduction progressive des déficits publics.
Les besoins d'emprunts bruts vont s'élever quant à eux à 10.600 milliards de dollars, contre 10.800 milliards l'an passé.
L'OCDE remarque notamment que les pays du G7 et de la zone euro vont faire face à nombreux remboursements de dette dans les années à venir.
Les pays de l'OCDE dans leur ensemble vont devoir refinancer près de 29% de leurs encours qui arrivent à échéance dans les trois prochaines années.
Le ratio de la dette publique par rapport au produit intérieur brut restera dans le même temps encore élevé à 77,1% en 2014, en légère progression par rapport au 77% de 2013.
Bonne nouvelle, selon l'OCDE, ce ratio a tendance à se stabiliser et augmente en tout cas moins que pendant la crise.
L'Organisation note par ailleurs que la gestion de la dette continuera d'être un exercice délicat pour les pays, compte tenu de la volatilité des marchés et du fait que la Réserve fédérale américaine (Fed) ferme progressivement le robinet des liquidités.