NICE (Reuters) - "Plusieurs" projets d'attentats, visant notamment des manifestations sportives, des écoles ou des lieux de culte, ont été déjoués sur la Côte d'Azur depuis la tuerie du 14 juillet à Nice, affirme le procureur de la République de Nice.
"Plusieurs dossiers (de passage à l’acte-NDLR) ont été transmis au parquet anti-terroriste de Paris. C'étaient des lieux de culte, à l’occasion de certains rassemblements, des manifestations sportives, des stades, des écoles", déclare Jean-Michel Prêtre dans un documentaire qui sera diffusé mercredi soir sur France 3 Méditerranée.
"Ce sont des choses assez récurrentes dans toute la littérature, entre guillemets, publiée sur internet", ajoute le magistrat.
Dans un extrait de l’enquête "Déradicalisation, début du combat" publié ce mardi sur le site internet de la chaîne publique, Jean-Michel Prêtre explique, sans plus de précisions, que ces dossiers concernent des "personnes qui commencent parfois à articuler des choses assez précises sur un type de cibles, voire sur une cible précise".
Le procureur avait annoncé lundi, lors de l'audience solennelle de rentrée du tribunal de grande instance de Nice, que "70 affaires en lien avec le terrorisme ou la radicalisation violente" avaient été instruites par le parquet depuis l’attentat qui a fait 86 morts sur la promenade des Anglais.
Plusieurs manifestations ont été annulées ces dernières semaines sur la Côte d'Azur pour des raisons de sécurité.
L’organisation du marathon Nice-Cannes, le deuxième plus important en France après celui du Paris, est en suspens. Une décision à son sujet est attendue vendredi.
(Matthias Galante, édité par Sophie Louet)