L'Etat est disposé à faire un "effort financier supplémentaire" pour sauver les 5.000 emplois et assurer la pérennité de l'activité du groupe Neo Sécurité en échange d'un "plan d'amélioration de la gestion" de l'entreprise, a assuré jeudi l'Elysée.
"L'Etat mettra tout en oeuvre pour assurer la pérennité des emplois et des activités de l'entreprise", a assuré la présidence dans un communiqué publié au lendemain d'une rencontre entre les syndicats de Neo Sécurité et le secrétaire général de l'Elysée Xavier Musca.
"A cet effet, l'Etat est disposé à consentir un effort financier supplémentaire et à mobiliser les structures d'appui au financement en fonds propres des entreprises", a poursuivi l'Elysée, précisant que ce soutien était "conditionné à la présentation d'un plan d'amélioration de la gestion de l'entreprise et à l'intervention d'investisseurs financiers ou industriels pour appuyer un tel projet".
"L'Etat veillera par ailleurs à ce que les instances représentatives du personnel soient mise en place et fonctionnent normalement afin de garantir un bon niveau d'information des représentants des salariés sur la situation de l'entreprise", a également indiqué la présidence.
Le numéro deux français de la sécurité, Neo Sécurité, qui compte 5.000 salariés, s'est déclaré mardi en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris. Une décision est attendue pour le 3 mai.
La restructuration envisagée au moment de la reprise ayant pris du retard, Neo Sécurité avait été placé en procédure de sauvegarde en mars 2011.
Les difficultés du groupe ont été aggravées par le renoncement du fonds d'investissement IPE, qui devait apporter 25 millions d'euros en deux étapes en échange de 70% du capital. Le repreneur a préféré jeter l'éponge début avril, après un examen approfondi des comptes.