Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a fait mercredi des propositions aux représentants des salariés de New Fabris, venus de Châtellerault à Paris pour le rencontrer, mais la CGT, syndicat majoritaire, s'est déclarée "déçue" à l'issue de la réunion.
"Les constructeurs Renault et PSA se sont engagés à la fois sur les stocks et le rachat d'une partie de l'outillage, ce qui fait presque 4 millions d'euros qui seront entièrement dévolus à l'aide personnelle à la recherche d'emploi", a déclaré le ministre devant la presse, après la rencontre.
Selon lui, "cela fait 11.000 euros par salarié" et "chacun peut appeler ça comme il veut prime extra-légale ou indemnité".
Le ministre a également annoncé que l'Etat allait investir 1,5 million d'euros pour la revitalisation du territoire et qu'il y aurait une allocation spéciale du Fonds national pour l'emploi pour 18 salariés de plus de 56 ans, "de manière dérogatoire".
Il a également assuré que chaque salarié qui signerait un CTP (Contrat de transition professionnelle) toucherait "une indemnisation légale de 17.500 euros" et en plus, leur salaire serait garanti "à hauteur de 95% pendant un an". 236 des 366 salariés ont déjà signé un CTP, a-t-il précisé.
A la sortie de la réunion, Guy Eyermann, délégué CGT et secrétaire du CE, a déclaré: "La CGT est très déçue, très en colère, nous on reste toujours sur 30.000 euros. Pour les bouteilles de gaz on verra ça demain".
Les 366 salariés de New Fabris, en liquidation judiciaire, réclament cette prime de 30.000 euros sous peine de faire sauter l'usine au 31 juillet.